Les géographes peuvent aider à comprendre les inégalités, un premier pas vers leur réduction, déclare Michal Meadow, président de l’Union géographique internationale
La poursuite de la géographie en tant que science fondamentale est beaucoup plus axée sur les choses qui nous aident à comprendre la nature de la relation entre les êtres humains, les personnes et l’environnement. Les principales activités de l’UGI tournent autour des commissions et étendent la discipline. La géographie est une discipline très vaste. Je dis parfois qu’elle va de la physique à la philosophie.
Quel est le lien entre vos activités et le développement durable ?
La discipline elle-même se situe vraiment à l’interface entre les sciences sociales et les sciences naturelles, exactement là où se trouve la durabilité. En effet, pour parvenir à la durabilité, et ce n’est en aucun cas un concept facile à comprendre ou un exploit facile à réaliser, mais pour progresser dans ce domaine, nous devons comprendre les liens entre l’humain et le naturel, ou, si vous préférez, entre le social et l’environnemental. En d’autres termes, la géographie est fondamentalement une science spatiale : elle reconnaît, identifie que ces relations diffèrent d’une partie de la terre à l’autre, qu’elles diffèrent parfois d’une banlieue à l’autre, et qu’en réalité la géographie tente d’aborder ces relations dans le contexte de l’espace.
Quel est votre meilleur vœu pour cette année internationale ?
Il y a des événements quotidiens qui se produisent, qui sont dans l’esprit des gens et je pense à ce qui vient de se passer en Turquie et en Syrie, par exemple.Les géographes ont traité des questions relatives aux risques. Les géographes se sont penchés sur les questions relatives aux risques. On les considère généralement comme des risques environnementaux, mais en réalité, la cause peut bien être environnementale, mais l’impact est horriblement, catastrophiquement social. Cela ne fait que souligner les inégalités spatiales qui existent dans le monde. On espère que les scientifiques et les géographes pourront au moins nous aider à comprendre ces inégalités afin de persuader les gouvernements, les décideurs et les Nations unies de contribuer à les résoudre. Et l’on espère que les objectifs de développement durable progresseront plus rapidement qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent. Et dans la mesure où l’Année internationale peut contribuer à les accélérer, c’est une bonne chose.
Propos recueillis par Marine Meunier