La nature en partage – Autour du protocole de Nagoya, l’un des premiers ouvrages de synthèse sur la mise en œuvre de l’accord international majeur pour la gouvernance mondiale de la biodiversité, vient de paraître.
L’IRD et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) coéditent La nature en partage – Autour du protocole de Nagoya, un des premiers ouvrages de synthèse sur la mise en œuvre de cet accord international majeur pour la gouvernance mondiale de la biodiversité.
Adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, la Convention sur la diversité biologique a donné naissance au protocole de Nagoya, qui a pour objectif d’assurer une plus grande justice et équité entre fournisseurs et utilisateurs de ressources génétiques et de rendre visibles les apports et savoirs des communautés autochtones et locales afin de mieux protéger la biodiversité.
Répondre à l’urgence écologique
Trente ans après, les auteurs de l’ouvrage s’interrogent sur les traductions juridiques et pratiques de ce cadre vertueux mis en œuvre en 2014. S’il a permis de reconnaître la pluralité des savoirs et d’établir une traçabilité des ressources, il a également contribué à imposer une vision marchande de la nature et des savoirs, à exacerber les revendications identitaires et à complexifier l’accès à la biodiversité à l’heure d’une recherche mondialisée. Comment le protocole de Nagoya peut-il contribuer à répondre à l’urgence écologique ?
« Cet ouvrage analyse comment le partage des avantages régi par le protocole de Nagoya est devenu le principal point d’achoppement des négociations de la 15e conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui se tiendra en Chine en 2022 » observe Catherine Aubertin, économiste de l’environnement et co-autrice de l’ouvrage.
Économie de la biodiversité et justice environnementale
Les dialogues interdisciplinaires et les retours d’expérience des chercheurs et acteurs de la conservation (communautés locales, gestionnaires de collections et de parcs naturels) éclairent les controverses qui animent nos sociétés dans leurs relations avec la nature. L’ouvrage s’adresse à tout public intéressé par l’économie de la biodiversité et la justice environnementale.
>> Consultez la préface, le sommaire et l’introduction générale de l’ouvrage <<
Catherine Aubertin, économiste de l’environnement, directrice de recherche à l’IRD, et Anne Nivart, déléguée aux collections du Muséum national d’histoire naturelle, ont été à l’initiative de la création du comité APA de l’IRD et de la cellule Nagoya du MNHN.
Ce communiqué a d’abord été publié par l’IRD.