Qu’est-ce que la science de la durabilité ?
Billet précédent dans cette série.
Nous avons expliqué la semaine dernière que le rapport The Future is Now appelle au développement d’une science de la durabilité. Les auteurs ne donnent pas une définition formelle de cette science de la durabilité, mais plutôt une description générale.
Il s’agit d’un nouveau domaine d’études universitaires plus engagé, qui met en lumière les interactions complexes, souvent sources de conflits et d’oppositions de valeurs, entre la nature et la société, tout en générant des connaissances scientifiques utilisables pour le développement durable. Cela implique de traiter les risques, l’incertitude, les questions éthiques et l’utilisation appropriée du principe de précaution. Cela implique de travailler avec les groupes concernés pour reconnaître les problèmes et les objectifs et identifier les principaux compromis.
La science du développement durable a attiré des dizaines de milliers de chercheurs, de praticiens, d’utilisateurs de connaissances, d’enseignants et d’étudiants de diverses institutions et disciplines du monde entier, notamment d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. À elle seule, cette diversité la distingue de nombreux autres domaines scientifiques. Généralement, les chercheurs utilisent des approches transdisciplinaires, réunissant des connaissances scientifiques, profanes, pratiques et autochtones, ainsi que des visions du monde fondamentalement différentes.
Un exemple récent concerne l’élimination progressive du charbon en Europe. On a constaté qu’il y avait moins de résistance dans les régions productrices de charbon où les scientifiques, les décideurs politiques et les mineurs s’étaient réunis pour identifier ensemble des alternatives pour le développement régional et les moyens de subsistance individuels.