Comment articuler la science guidée par la curiosité et la résolution des problèmes qui se posent à nous aujourd’hui, ou que nous prévoyons déjà pour demain ?
Billet précédent dans cette série.
Après l’introduction, nous arrivons au développement du chapitre 3 du rapport The Future is Now.
La première partie de ce développement traite de la manière dont l’Agenda 2030 pourrait guider le développement de la science et de la technologie.
Les organisateurs de l’IYBSSD 2022 soutiennent bien sûr avant tout la science guidée par la curiosité. Mais ils ne sont pas naïfs : dans le monde actuel, même la science motivée par la curiosité doit être consciente de ce qui se passe dans les sociétés, dans les sociétés du monde entier.
L’un des objectifs de l’IYBSSD 2022 est de discuter à tous les niveaux de la société, dans autant de pays que possible, de la manière dont la liberté des scientifiques de donner libre cours à leur curiosité peut être éclairée également par les ODD. Ce ne sera pas une discussion facile, surtout alors que se développent des crises qui mettent en danger des vies humaines : nous avons tendance à chercher des solutions immédiates à nos problèmes les plus urgents.
Toutefois, pour ne prendre qu’un exemple, qui risque malheureusement de nous accompagner pendant un certain temps, comment pourrions-nous espérer aujourd’hui nous attaquer à la COVID-19, sans les décennies passées de recherches très fondamentales en biologie, chimie, physique, mathématiques, etc. Les scientifiques qui ont fait ces recherches pour, avant tout, mieux comprendre la nature et mieux connaître tout ce qu’il est possible de faire, ne pensaient certainement pas à traiter des virus à ARN.
Qui sait de quel type de connaissances nous aurons besoin demain pour affronter d’autres types de crises ?
Alors, qu’est-ce que le groupe d’experts scientifiques indépendants a écrit à ce sujet ? Pour aujourd’hui, il suffira de lire les messages clés pour cette partie :
- La science et la technologie sont de puissants agents de changement, pour le meilleur ou pour le pire, selon la manière dont elles sont dirigées. Guidée par l’Agenda 2030, l’intensification de la coopération entre la science et la politique peut exploiter les percées dans notre compréhension des systèmes humains-environnement pour permettre la réalisation des objectifs de développement durable.
- Les évaluations scientifiques internationales peuvent faire la synthèse des connaissances existantes et permettre de dégager un consensus sur les principaux enseignements. Elles fournissent également des conseils cruciaux pour l’élaboration des politiques. À l’avenir, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour intégrer les perspectives régionales et maximiser les synergies entre les différentes évaluations.
- Le besoin urgent de transformation vers le développement durable exige que nous orientions fortement la science vers une « conquête lunaire » mutuellement bénéfique pour l’humanité et la planète. Les chercheurs, les ingénieurs, les responsables de la politique scientifique et les organismes de financement peuvent adopter l’Agenda 2030 comme une boussole commune afin d’accroître la pertinence et les avantages de la science et de la technologie pour la communauté mondiale.
Nous reviendrons bien sûr sur tous ces points dans les prochains billets.