Un vade-mecum pour associer la recherche scientifique et les ODD.
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Nous poursuivons notre lecture du chapitre 3, « La science au service du développement durable », du rapport « The Future is now ». Aujourd’hui, toujours dans l’introduction du chapitre, nous jetterons un coup d’œil à un encadré intitulé « Types d’engagements de la science vis-à-vis des objectifs de développement durable ».
Les auteurs veulent vraiment que leur rapport soit utile. Ils fournissent ici une sorte de guide destiné à aider les scientifiques à positionner leur travail par rapport à l’Agenda 2030. Ils distinguent trois types d’engagement de la recherche vis-à-vis des ODD. La figure qui introduit cet article les résume (en anglais).
Tous les scientifiques ne peuvent pas s’engager dans chacun de ces types : ils doivent réfléchir et discuter pour savoir lequel est le mieux adapté à leur domaine, à leur vision de la science et aussi à la manière dont ils souhaitent eux-mêmes être engagés.
En référence à l’Agenda 2030 – Évaluer l’impact de la dynamique homme-environnement et mieux comprendre les chaînes causales complexes à l’origine des phénomènes qui affectent les multiples dimensions du développement durable. Déclenchée par tout intérêt public ou privé, la recherche peut aider à comprendre le monde social et/ou naturel et sa dynamique actuelle ou ses futurs possibles, par exemple, en modélisant les inégalités dans un pays spécifique.
Guidée par l’Agenda 2030 – Exploration des solutions et des voies possibles pour atteindre les objectifs. Les scientifiques prennent les objectifs et leurs interactions comme point de départ et identifient des mesures et des interventions prometteuses pour réaliser les objectifs de l’Agenda 2030. Dans ce cas, tout en conservant la rigueur scientifique, l’axe de recherche peut se déplacer de manière significative de la compréhension des phénomènes (par exemple, les inégalités sociales) vers l’identification et le détail des moyens de les améliorer (par exemple, les politiques de redistribution, les modèles économiques plus inclusifs).
Menée conformément à l’Agenda 2030 – Certaines questions de développement sont à la fois très contestées et mal comprises, comme lorsque les citoyens contestent les impacts environnementaux et sociaux des investissements étrangers directs dans l’agriculture. Des délibérations fondées sur des données probantes peuvent permettre de dégager un consensus sur des compromis acceptables, ce qui peut alors faire apparaître de nouveaux besoins en matière de connaissances. Pour les systèmes complexes qui sont difficiles à comprendre pour les différentes parties prenantes, les compétences du chercheur peuvent devenir plus importantes que l’explication elle-même. La participation à la coproduction de connaissances exige généralement que les chercheurs soient explicites quant à leurs propres valeurs, tout en s’efforçant de préserver l’indépendance, la transparence et la reproductibilité de leurs méthodes.