Plusieurs groupes, panels et forums partagent la responsabilité de suivre la mise en œuvre des ODD dans le système des Nations Unies.
Billet précédent dans cette série.
La lecture complètes du guide publié par le Partenariat InterAcadémies, que vous pouvez télécharger ici (en anglais).
Mais comme il est plus long que ce billet, jetez un coup d’œil rapide sur les raisons pour lesquelles vous devriez prendre plus de temps pour les ODD.
Comme les auteurs du guide, nous avons pensé qu’une figure (ci-dessus) aiderait à répondre à la question posée par le titre de ce billet. Nous allons essayer de donner un résumé de cette partie sur la manière dont les ODD sont censés être mis en œuvre au niveau international.
L’organe central pour cela est l’Assemblée générale des Nations unies. L’Assemblée générale a voté les ODD en 2015, et est responsable de leur évaluation.
Les structures spécifiques aux ODD
- Le Forum politique de haut niveau (HLPF) informe l’Assemblée générale des Nations unies des progrès de la mise en œuvre. Le HLPF réunit chaque année en juillet tous les États membres des Nations unies, les agences spécialisées et les autres parties prenantes.
- Le Rapport du Secrétaire général sur les objectifs de développement durable, évaluation des progrès mondiaux et régionaux fondée sur les dernières données disponibles à partir des indicateurs des ODD, préparé par les Nations unies avec la contribution d’organisations internationales et régionales, informe également le Forum politique de haut niveaue.
- Le Rapport mondial sur le développement durable (GSDR) (à propos duquel vous pouvez lire tous les lundis dans cette section Actualités), publié tous les quatre ans, fait également partie de ces informations.
- Le Mécanisme de facilitation technologique (TFM), dont l’objectif est de renforcer l’utilisation efficace des sciences, de la technologie et de l’innovation (STI) au service des ODD, fondé sur une collaboration multipartite entre les États membres, portail d’information sur les initiatives, mécanismes et programmes existants, soutient également le HLPF.
- Un groupe de 10 membres représentant la société civile, le secteur privé et la communauté scientifique, soutient le TFM. Son rôle est de fournir des idées, des conseils et des orientations à la task-force interorganisations, de soutenir le forum STI et de faciliter le rôle des STI dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
Structures permanentes des Nations unies
En plus des structures établies spécifiquement pour les ODD, il existe de nombreuses structures (permanentes) des Nations unies appelées « programmes et fonds », « agences spécialisées » et « commissions fonctionnelles ». Elles contribuent également aux ODD et offrent un champ d’engagement riche, bien que compliqué, aux académies et à la communauté scientifique au sens large. Elles sont compliquées parce qu’elles sont nombreuses et parce qu’elles ont des systèmes et des processus de conseil scientifique très différents.
- Il existe également des groupes d’évaluation scientifique mondiale, dont les exemples les plus marquants sont le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
- La Commission de la science et de la technologie au service du développement (CSTD) mérite une mention particulière : c’est un organe subsidiaire du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) qui fournit à la fois à l’ECOSOC et à l’Assemblée générale des Nations unies des conseils de haut niveau sur les questions scientifiques et technologiques pertinentes. La CSTD offre une plate-forme pour la formulation de recommandations et de lignes directrices sur les questions scientifiques et technologiques au sein des Nations unies, et recherche des experts scientifiques du monde entier pour l’aider dans l’accomplissement de ce mandat.
- Le Groupe principal pour la communauté scientifique et technologique – par l’intermédiaire de ses partenaires principaux, le Conseil international de la science et la Fédération mondiale des organisations d’ingénieurs – est l’un des principaux canaux permettant d’impliquer les scientifiques au sens large, en participant aux processus intergouvernementaux liés au développement durable, en fonction du sujet particulier qui est discuté.
- Le Réseau de solutions pour le développement durable des Nations unies (SDSN) vise à accélérer l’apprentissage commun et à promouvoir des approches intégrées pour relever les défis économiques, sociaux et environnementaux mondiaux interconnectés. Le SDSN travaille en étroite collaboration avec les agences des Nations unies, les institutions financières multilatérales, le secteur privé et la société civile.
- SDG Academy, plateforme virtuelle fournissant un enseignement en ligne de masse, gratuit et de qualité sur les ODD, est hébergée par le SDSN. Elle joue un rôle dans le suivi des données et la responsabilisation, notamment les indixateurs annuels des ODD et Rapport sur les tableaux de bord.
- Le Réseau Connaissance-Action sur les ODD de Future Earth est conçu pour améliorer la communication, promouvoir la sensibilisation aux ODD et aux défis scientifiques que pose leur mise en œuvre, et renforcer l’interface science-politique à tous les niveaux de gouvernance.
- Les Commissions régionales des Nations unies sur le développement durable promeuvent les ODD par l’apprentissage et la coopération entre pairs, et en fournissant des contributions régionales au HPLF. Les forums régionaux créent des espaces pour partager les solutions politiques, les bonnes pratiques et les défis liés à la mise en œuvre des ODD, et aident à identifier les principales tendances régionales et sous-régionales. Ils sont ouverts à la participation de tous les acteurs concernés, y compris les organisations internationales et régionales, la société civile, les universités et le secteur privé. Les réseaux d’académies en Afrique (NASAC), aux Amériques (IANAS), en Asie (AASSA) et en Europe (EASAC) pourraient renforcer les relations avec les commissions régionales des Nations unies et leurs forums en tant que plateformes de soutien aux ODD.
La participation des académies
Il peut sembler un peu compliqué pour les académies nationales de participer à ces réunions et panels. Bien sûr, l’IAP et l’ISC, organisations internationales qui les chapeautent, sont en première ligne pour y représenter les scientifiques, et les académies nationales peuvent y obtenir des informations et y proposer des contributions. Mais elles peuvent aussi participer directement à certains de ces forums.
Par exemple, le TFM est chargée d’organiser des forums annuels multipartites UN STI pour discuter des ODD et de la manière dont ils pourraient être réalisés aux niveaux individuel, institutionnel, national et international. Ces forums sont ouverts à tous, sous réserve de soumettre une demande de participation. Le résumé des co-présidents du Forum STI 2017 a noté que : « Les académies des sciences et les groupes scientifiques organisés connexes devraient être encouragés à jouer un rôle actif dans les processus politiques nationaux en matière de science, de technologie et d’innovation et dans l’identification des besoins et des lacunes. »