La durabilité est également une question importante pour les publications électroniques en libre accès.
Le Comité sur l’information et la communication électroniques de l’Union mathématique internationale partage des réflexions sur la disponibilité future des revues électroniques. Cette question ne concerne pas que les mathématiques.
L’un des principaux problèmes liés à la publication en ligne est l’archivage : comment pouvons-nous garantir que des copies faisant autorité des articles publiés seront disponibles en permanence ?
Redondance
Dans les modèles de publication traditionnels, cette tâche est entreprise sous la responsabilité des bibliothécaires, avec une sécurité supplémentaire due à la redondance des copies dans de nombreuses bibliothèques. Dans le cas de la publication électronique, la responsabilité incombe souvent à l’éditeur, qui peut cesser ses activités ou se désintéresser au fil du temps.
Une étude récente (Open is not forever : a study of vanished open access journals par Mikael Laakso, Lisa Matthias, et Najko Jahn) révèle que 176 revues en libre accès ont non seulement cessé de publier de nouveaux articles, mais ont en fait cessé de distribuer les articles publiés. Certaines de ces revues semblent un peu marginales, mais elles constituent néanmoins une perte pour la communauté scientifique.
Combien de revues?
L’ensemble des données de l’étude montre que deux de ces revues sont consacrées aux mathématiques. Combien d’autres revues la communauté mathématique pourrait-elle perdre à l’avenir ?
En principe, nous savons comment résoudre ce problème. Chaque éditeur de revue électronique devrait s’associer à une organisation fiable et durable qui s’engagera à préserver et à distribuer le matériel publié pour toujours, potentiellement longtemps après la disparition de l’éditeur (exemples : LOCKSS, Portico, CLOCKSS, et PKP PN ; voir le tableau 1 de l’étude citée ci-dessus).
Un petit nombre de dépôts
En outre, la normalisation est importante : il est préférable de centraliser sur un petit nombre d’organisations bien connues, afin de ne pas simplement déplacer le problème vers « et si un obscur service de préservation disparaissait ? ».
Les éditeurs de revues en ligne doivent confirmer qu’un plan d’archivage fiable est en place, et communiquer cette information sur le site web de la revue. Sinon, il sera difficile pour la communauté d’identifier les revues non préparées.
Henry Cohn, président de la commission de l’information et de la communication électronique de l’UMI.
Ce billet a d’abord été publié par IMU-Net.