Un panel a discuté de l’égalité des sexes dans les mathématiques
Parmi les sessions techniques intenses de la réunion ICIAM 2023, une session en deux parties sur l’égalité des sexes a été organisée. La session, intitulée « L’égalité des sexes en mathématiques : A Global Perspective », a réuni des intervenants du monde entier qui ont présenté des documents sur l’état de l’égalité des sexes en mathématiques dans leurs pays, leurs continents et les organisations qui relèvent les défis liés au soutien des femmes dans les mathématiques.
Maria J. Esteban (CNRS et Université Paris-Dauphine) a présenté le projet « Gender Gap in Science » (GGSP), une initiative récente visant à recueillir des données sur l’écart entre les hommes et les femmes dans de nombreuses disciplines scientifiques. Le projet comprenait une enquête mondiale sur la situation des femmes dans les lieux de travail liés à la science.
Les mathématiques comparées aux autres sciences
Une équipe française a récemment analysé les données relatives aux mathématiques et aux mathématiques appliquées par rapport à celles concernant les femmes dans d’autres disciplines, et certains de ces résultats ont été présentés. Cette étude récente montre que l’écart entre les hommes et les femmes est aussi important en mathématiques et en mathématiques appliquées que dans les autres sciences, à quelques différences près.
À certains égards, la situation est meilleure ou pire en mathématiques que dans d’autres sciences. Par exemple, il semble qu’il y ait moins de cas de harcèlement sexuel chez les mathématiciennes que chez les autres femmes scientifiques. Un article reprenant ces résultats sera bientôt publié, ainsi qu’un site web présentant tous les résultats de l’enquête.
La vision du monde à travers les continents
Maria J. Esteban a été suivie par le professeur Sophie Dabo (Université de Lille et INRIA) qui a présenté les résultats de l’enquête GGSP concernant les femmes en Afrique. Motoko Kotani (Université de Tohoku) a présenté son point de vue sur la situation des femmes dans les sciences au Japon, et le professeur Yukari Ito (Université de Tokyo) a parlé de la nouvelle organisation Asia-Oceania Women in Mathematics qui a été créée pour promouvoir et soutenir les femmes dans les mathématiques dans la région Asie-Océanie.
Carola-Bibiane Schönlieb (Université de Cambridge), venue d’Europe, a présenté son point de vue sur la situation des femmes dans les sciences en Europe et sur la manière dont certaines associations de femmes en mathématiques en Europe contribuent à soutenir et à promouvoir les femmes. Talitha Washington (Clark Atlanta University), venue des États-Unis, a fait une présentation de l’Association for Women in Mathematics, détaillant ce que cette organisation fait pour aider à soutenir les femmes en mathématiques aux États-Unis et ailleurs.
Un comité permanent pour unir les efforts des syndicats de différents domaines
Ensuite, Carol Woodward (Lawrence Livermore National Laboratory) a présenté le Comité permanent pour l’égalité des sexes en science (SCGES), créé pour promouvoir et soutenir les femmes en science dans plus de 20 unions scientifiques internationales, en précisant que l’ICIAM était un membre fondateur du SCGES.
Puis le Dr. Carol Woodward (Lawrence Livermore National Laboratory) a fait une présentation sur le relativement nouveau Comité permanent pour l’égalité des sexes dans la science (SCGES), créé pour aider à promouvoir et soutenir les femmes dans la science à travers plus de 20 unions scientifiques internationales, notant que l’ICIAM était un membre fondateur du comité.
Enfin, les sept intervenants ont été rejoints par le professeur Neela Nataraj (IIT Bombay) et le professeur GuiYing Yan (Académie chinoise des sciences) lors d’une table ronde au cours de laquelle ils ont répondu, avec d’autres intervenants, à plusieurs questions posées par le public.
Carol S. Woodward et Maria J. Esteban