La directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, et le ministre brésilien de la science, de la technologie et de l’innovation, Marcos Pontes, ont signé un accord admettant le Brésil comme État membre associé du CERN.
Le statut de membre associé entrera en vigueur lorsque le Brésil aura achevé tous les processus d’adhésion et de ratification nécessaires. Le Brésil sera le premier pays d’Amérique latine à rejoindre le CERN en tant qu’État membre associé.
« Nous sommes très heureux d’accueillir le Brésil en tant que membre associé. Au cours des trois dernières décennies, les scientifiques brésiliens ont apporté une contribution substantielle à de nombreux projets du CERN. Cet accord permet au Brésil et au CERN de renforcer encore notre collaboration, ouvrant ainsi un large éventail de nouvelles opportunités mutuellement bénéfiques en matière de recherche fondamentale, de développements technologiques et d’innovation, ainsi que d’activités d’éducation et de formation », a déclaré Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN.
La route du Brésil vers le CERN
« L’adhésion du Brésil au statut de membre associé du CERN crée un cadre solide pour la collaboration en matière de recherche, de développement technologique et d’innovation. La communauté scientifique brésilienne collabore avec le CERN depuis sa création. Le fait d’être un État membre associé favorisera de nouvelles possibilités pour nos scientifiques et ingénieurs de participer aux activités développées au CERN. Notre industrie bénéficiera également de la participation à des appels d’offres pour la R&D et la fourniture de services et de matériaux. Je suis certain que ce partenariat fera passer le secteur brésilien de la science, de la technologie et de l’innovation à un tout autre niveau de développement », a déclaré Marcos Pontes, ministre brésilien de la science, de la technologie et de l’innovation.
Coopération entre le CERN et le Brésil
La coopération formelle entre le CERN et le Brésil a débuté en 1990 avec la signature d’un accord de coopération internationale, permettant aux chercheurs brésiliens de participer à l’expérience DELPHI au Grand collisionneur électron-positron (LEP). Aujourd’hui, les instituts brésiliens participent à toutes les principales expériences du Grand collisionneur de hadrons (LHC) : ALICE, ATLAS, CMS et LHCb.
Ils sont également impliqués dans plusieurs autres expériences et programmes de R&D, tels que ALPHA, ProtoDUNE à la plateforme Neutrino, ISOLDE, Medipix et RD51. Les ressortissants brésiliens participent aussi très activement aux programmes de formation et de vulgarisation du CERN, notamment le programme d’étudiants d’été, le programme d’enseignants de langue portugaise et le concours Beamline for Schools.
La communauté brésilienne de la physique des particules
Au cours des dix dernières années, la communauté expérimentale brésilienne de physique des particules a doublé de taille. Rien que pour les quatre expériences principales du LHC, plus de 180 scientifiques, ingénieurs et étudiants brésiliens collaborent dans des domaines allant du matériel et du traitement des données à l’analyse de la physique. Au-delà de la physique des particules, le CERN et le Centre national brésilien de recherche sur l’énergie et les matériaux (CNPEM) coopèrent aussi officiellement depuis décembre 2020 dans le domaine de la R&D sur la technologie des accélérateurs et ses applications.
En tant qu’État membre associé, le Brésil participera aux réunions du Conseil du CERN et du Comité des finances. Les ressortissants brésiliens pourront prétendre à des postes d’employés, des bourses et des bourses d’études de durée limitée. Les entreprises brésiliennes pourront soumissionner pour des contrats du CERN, ce qui augmentera les possibilités de collaboration industrielle dans le domaine des technologies avancées.
Ce rapport a été publié pour la première fois par le CERN.