En dépit de leurs conséquences dramatiques, les épidémies d’Ebola en Afrique de l’Ouest et centrale ont contribué à renforcer les capacités des pays concernés.
Ces épidémies, qui ont eu lieu en 2014 en Afrique l’Ouest et à partir de 2018 en Afrique centrale ont été l’occasion de mettre au point et de déployer de nouvelles techniques de diagnostic dans les laboratoires de Guinée et de République Démocratique du Congo, avec le soutien de l’UMR TransVIHMI.
Cela a permis d’identifier rapidement l’agent infectieux, de retracer les chaînes de contamination en temps réel, pour mener des interventions efficaces, et de développer un outil sérologique fiable pour les diagnostics différentiels.
Les deux pays disposent désormais de laboratoires équipés et fonctionnels, dirigés par des spécialistes guinéens et congolais, de haut niveau et bénéficiant d’une expérience et d’une connaissance du terrain uniques. Des formations spécifiques, à destination des personnels de santé et des étudiants, sont régulièrement organisées avec les partenaires scientifiques.
C’est un précieux atout face aux maladies virales émergentes. Celles-ci constituent une menace récurrente pour la sécurité sanitaire mondiale. Et l’Afrique est particulièrement exposée, en raison du nombre d’agents infectieux en circulation – notamment dans la faune sauvage – et des facteurs sociaux et environnementaux favorables à leur propagation.
Une publication scientifique (en français) en rend compte de façon plus détaillée.
Cet article a d’abord été publié par l’IRD.