L’IRD rend publiques et gratuites des données collectées dans les écosystèmes estuariens, lagunaires et continentaux d’Afrique de l’Ouest.
Pour appréhender l’évolution des écosystèmes, il est indispensable de collecter des données de terrain. Et si possible, sur le long terme.
Or ce type d’information manque dans certaines régions du monde comme en Afrique de l’Ouest.
Informations brutes obtenues entre 1978 et 2013
C’est pourquoi, en 2000, des chercheurs de l’IRD ont compilé, à partir de leurs archives, toutes les informations concernant les peuplements de poissons des lagunes, des estuaires et des plans d’eau continentaux de cette région. Leur travail a abouti à la création en 2006 du Système d’informations sur les peuplements de poissons et la pêche artisanale des écosystèmes estuariens, lagunaires ou continentaux d’Afrique de l’Ouest (PPEAO).
Il s’agit d’une base de données publique réunissant toutes les informations brutes obtenues entre 1978 et 2013 dans le cadre de différents projets de recherche. Certaines données sont le fruit de pêches expérimentales réalisées par les chercheurs (plus de 5 300 coups de pêche) ; d’autres sont issues d’enquêtes effectuées auprès de pêcheurs artisans (plus de 110 000 enquêtes au débarquement).
L’évolution des peuplements de poissons
Cette base de données a permis de reconstituer l’évolution des peuplements de poissons notamment au Sénégal, dans les estuaires de la Casamance et du Sine Saloum, où la salinité des eaux a augmenté dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle a aussi permis d’étudier les effets de la mise en place d’aires marines protégées au Sénégal, en Guinée-Bissau et en Mauritanie.
Les occurrences d’espèces collectées lors des pêches expérimentales ont été versées en 2016 au Système mondial d’information sur la biodiversité (GBIF).
Cet article est reproduit de Science et Développement Durable – 75 ans de recherche au sud, IRD Éditions, 2019