Le libre accès et les nouveaux types de partenariats sont des moyens de développer la science partout dans le monde.
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Après avoir constaté que le monde a besoin que les capacités scientifiques des pays du Sud soient améliorées, les auteurs du rapport The Future is Now proposent quelques moyens d’atteindre cet objectif.
Tout d’abord, ils promeuvent, une fois de plus, le libre accès. Toutes les connaissances relatives à la réalisation des ODD devraient être rassemblées dans des plateformes en libre accès. Et cela nécessitera des programmes et des financements spécifiques.
Les connaissances existantes sur les approches et les technologies pour la durabilité devraient être systématiquement compilées et partagées via des plateformes de connaissances en libre accès. Les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement devraient avoir un accès prioritaire à ces ressources, y compris aux publications scientifiques. Mais les sources de données de ces plateformes devraient aller au-delà de la recherche scientifique standard, et inclure des informations provenant de producteurs de connaissances non universitaires, tels que les agences gouvernementales, les organisations de la société civile, le secteur privé, les initiatives citoyennes et scientifiques et les communautés locales. Les principaux enseignements devraient être synthétisés et traduits en options et en actions politiques, soutenues par des fonds réservés provenant de l’aide publique au développement et des programmes de recherche internationaux.
Ensuite, ils appellent à de meilleurs partenariats. Des partenariats équitables entre les pays du Sud et du Nord, mais aussi davantage de partenariats Sud-Sud. Plus de fonds pour la recherche dans les pays en développement devrait aussi signifier plus d’argent pour les partenariats.
Des partenariats scientifiques équitables sont essentiels pour le développement. Une initiative récente lancée en Afrique subsaharienne, l’Initiative pour l’équité dans la recherche, encourage les gouvernements, les agences nationales de recherche et d’innovation, les établissements universitaires et de recherche, les entreprises et les bailleurs de fonds à indiquer comment ils prennent des mesures pour créer des partenariats équitables en matière de recherche et d’innovation pour la santé qui soient fiables, durables, transparents et plus efficaces, et comment ils prévoient d’apporter des améliorations dans des domaines clés.
Il est aussi important d’investir dans des partenariats de recherche Nord-Sud et Sud-Sud. Ceux-ci peuvent renforcer les capacités de transformation et les applications dans les pays en développement et en transition, ainsi que dans les pays du Nord. Divers donateurs et fondations internationales ont augmenté leurs financements pour la coopération en matière de recherche. Toutefois, un soutien plus important est nécessaire, dont une partie peut provenir de sources nationales dans les pays en développement et en transition. L’African Open Science Platform constitue un exemple probant du développement par les États africains de leurs propres capacités en matière de collecte de données interdisciplinaires utilisables par les scientifiques et les acteurs de la société.