La réponse à certaines des plus grandes questions sur notre Univers a un impact sur les émissions de carbone : le plus faible possible.
L’engagement de SKAO à construire et à exploiter un observatoire durable pendant sa durée de vie prévue d’au moins 50 ans est dans notre ADN, tout comme l’engagement que le SKAO jouera son rôle dans la réalisation de plusieurs des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, notamment l’action climatique (ODD13) et la consommation et la production responsables (ODD12).
« Nous tenions à ce que notre approche soit conforme à la définition de la durabilité des Nations Unies, explique Lewis Ball, directeur des opérations du SKAO, qui consiste à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »
L’observatoire a déjà travaillé dur pour affiner la conception de ses télescopes et de tous les éléments associés, en tenant compte de son impact sur l’environnement et de l’origine probable de ses plus grosses émissions, et en cherchant à minimiser ces impacts dans la mesure du possible, posant au passage des bases importantes pour l’avenir.
L’électricité, principale source d’émissions du SKAO
« La consommation d’électricité par les télescopes et les installations de calcul du SKA sera de loin la plus grande source d’émissions de CO2 de nos activités, déclare L. Ball. Nous estimons actuellement qu’au moins 90% du CO2 généré par le SKAO proviendra de ces sources. »
« Ainsi, si nous ne minimisons pas notre consommation d’électricité et ne veillons pas à ce que notre énergie provienne de sources durables, tout ce que nous faisons pour réduire notre empreinte carbone aura peu d’impact », ajoute Adriaan Schutte, ingénieur en électricité de SKAO. Cela explique pourquoi SKAO déploie les plus grands efforts pour réduire les émissions liées à la production d’électricité. Pour y parvenir, l’Observatoire a adopté une approche à deux volets, conformément à l’ODD12.
Consommation responsable
Réduire les besoins en électricité est le moyen le plus sûr de réduire les émissions. « C’est l’électricité dont nous n’avons pas besoin et que nous n’utilisons pas qui a le plus grand impact sur la réduction de notre empreinte », souligne L. Ball.
A. Schutte et son équipe ont d’abord élaboré un budget énergétique global pour l’Observatoire, décomposé en une répartition de la consommation d’électricité pour chacun des lots de travail – antennes, réseaux, informatique, etc. – qui est ensuite devenu une exigence de conception pour chacune des équipes. Cela a encouragé chaque équipe à approfondir la conception des télescopes, à remettre en question les choix gourmands en énergie et à trouver des solutions pour réduire les besoins globaux en énergie dans la mesure du possible.
En conséquence, les ingénieurs ont fait des progrès considérables au cours des sept dernières années pour réduire la puissance qui sera nécessaire pour faire fonctionner les télescopes SKA.
« Nous avons réduit de moitié la consommation électrique estimée des télescopes SKA grâce à une conception innovante et à l’adoption de technologies plus efficaces. »
Adriaan Schutte, ingénieur en énergie de SKAO
« Nous avons réduit de moitié la consommation électrique estimée des télescopes SKA grâce à une conception innovante et en adoptant des technologies plus efficaces, déclare A. Schutte. Avoir une stratégie de gestion de la consommation électrique minimise la consommation électrique et nous permet d’obtenir des chiffres de consommation vraiment précis, afin que la capacité de production d’énergie corresponde à nos besoins sans surcapacité, ce qui signifie de façon efficace. »
Mathieu Isidro
Cet article a d’abord été publié par SKAO.