À Cuba, la « Commission nationale pour la promotion de l’Année internationale des sciences fondamentales », renforce le concept selon lequel les sciences fondamentales sont des éléments inaliénables de la culture nationale du pays.
Le 2 décembre, la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé 2022 Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable.
Cette célébration a pour but de mettre en évidence et de diffuser dans le monde entier le rôle vital des mathématiques, de la physique, de la chimie et de la biologie, pour l’application des nouveaux résultats de la recherche qui favorisent le développement de chaque secteur de la vie économique et sociale. d’une nation.
Pas de « science appliquée » sans science fondamentale
Bernardo Houssay, premier Latino-Américain à recevoir le prix Nobel de médecine en 1947, a déclaré un jour qu’il n’y a pas de science appliquée sans science à appliquer. D’autres scientifiques de renom ont défendu le critère selon lequel investir dans les sciences fondamentales équivaut à investir dans des connaissances qui ont des répercussions sur l’ensemble de la société et diffusent dans les sciences appliquées.
Commission pour l’IYBSSD2022
Dans le cas spécifique de notre pays, la Section des sciences naturelles et exactes de l’Académie des sciences de Cuba (ACC), a formé la Commission nationale pour la promotion de l’Année internationale des sciences fondamentales.
Consulté par Granma , le docteur en sciences Luis Alberto Montero Cabrera, coordinateur de la section en question et président du Conseil scientifique de l’Université de La Havane, a souligné que la Commission entend promouvoir et renforcer le concept selon lequel les sciences fondamentales sont une partie inaliénable de la culture nationale et constituent le fondement et le support essentiel de nos avancées technologiques et de l’innovation du présent et, surtout, de l’avenir.
Il a rappelé que la conception du premier ordinateur cubain en 1970 était basée sur la connaissance des sciences fondamentales par ses auteurs, qui étaient des universitaires.
« De même, le développement des applications et du système d’exploitation de ce joyau de la technologie cubaine de l’époque reposait sur la connaissance des mathématiques numériques. »
Les sciences fondamentales à l’origine de nombreux progrès
Comme l’a souligné le Dr Luis Alberto Montero, les succès de Cuba dans l’obtention, la mise à l’échelle industrielle et l’application massive de nos vaccins contre le COVID-19, la conception et la mise à jour des protocoles de traitement et la gestion efficace de la pandémie, n’auraient pu être obtenus sans la solide formation et les performances de ses auteurs en sciences fondamentales.
Les connaissances acquises par la science nationale tout au long de son histoire en matière de recherche fondamentale sur l’environnement terrestre, aquifère et marin de Cuba, ont constitué le point de départ de la mise en œuvre de toutes les politiques environnementales appliquées à ce jour, a-t-il souligné.
Le professeur Montero Cabrera a affirmé que la Commission prévoit de faire un diagnostic de l’état actuel des sciences fondamentales dans le pays, de proposer des actions pour inverser la détérioration notable des ressources humaines et des infrastructures liées à ces disciplines, et d’élaborer un plan d’action national. L’objectif de ce projet est de faire en sorte que le pays puisse progresser de façon permanente.
Il s’agira également de stimuler chez les jeunes étudiants, principalement pré-universitaires, l’intérêt pour l’étude de ces carrières, et des stratégies de communication seront développées afin de rendre le travail des sciences fondamentales beaucoup plus visible, en mettant l’accent sur la formation doctorale et postuniversitaire. l’application rigoureuse de la méthode scientifique dans la résolution des problèmes et l’importance stratégique d’encourager l’innovation.
Ce billet a été extrait de Granma.
