Dans cette interview réalisée lors de la cérémonie d’ouverture de l’IYBSSD, Thijs van Kolfschoten, président de l’Union internationale pour la recherche sur le Quaternaire, appelle les responsables politiques du monde entier à s’engager à financer les scientifiques pour qu’ils effectuent des recherches qualitatives.
Comment l’INQUA aborde le changement climatique?
Nous observons beaucoup de changements climatiques dans le passé. On peut donc apprendre comment les animaux réagissent, s’ils migrent, s’éteignent ou évoluent. C’est le genre de choses que vous voulez savoir. Et la connaissance est la base pour prendre des décisions.
Je représente l’INQUA qui est l’Union Internationale pour la Recherche sur le Quaternaire. Nous étudions les deux derniers millions et demi d’années de l’histoire du globe. Nous étudions les changements climatiques, les changements géologiques que ce soit les montagnes ou les paysages en général.
Quels liens pouvez-vous établir entre vos recherches et le développement durable ?
Bien sûr, nous nous intéressons à la façon dont la faune et la flore ont changé au fil du temps, à la composante naturelle mais aussi à la composante humaine, en particulier au cours des derniers milliers d’années. Il est très important de comprendre la composante naturelle pour voir ce qui va se passer dans le futur et prendre les bonnes décisions. Ce qu’il faut faire face à l’augmentation de la température notamment. Quel est l’effet de son augmentation dans le passé ? Il est essentiel de connaître le passé pour prendre les bonnes décisions pour l’avenir et c’est ce que je fais.
Le passé de la Terre peut-il nous renseigner sur son avenir ?
Nous avons également connu de nombreux changements climatiques dans le passé, ce qui nous permet d’apprendre comment les animaux réagissent, s’ils migrent, s’éteignent ou évoluent. C’est ce genre de choses que vous voulez savoir et la connaissance est la base pour prendre vos décisions.
Quel est votre souhait le plus cher pour l’année à venir ?
Le Saint Graal, je pense, serait que nous, en tant que différents syndicats, coopérions pour obtenir davantage de projets financés, pour faire de la recherche fondamentale, et pour obtenir ces connaissances dont nous avons besoin pour prendre les bonnes décisions. Pas dans une optique de ” je pense ” non ! Je ” sais “. C’est ce que nous devons faire et nous avons besoin du soutien des uns et des autres, mais aussi de celui des politiciens pour prendre les bonnes décisions en matière de financement des jeunes scientifiques pour faire cette recherche.
Interview de Laurent Orluc