Luther Castillo Harry, secrétaire à la science, à la technologie et à l’innovation scientifique de la République du Honduras, souligne l’importance d’investir dans la science, l’innovation et la technologie.
Ce que poussons ici, d’une manière ou d’une autre, c’est une appropriation de l’individu par les sciences.
Le Honduras est le pays qui a présenté la proposition aux Nations unies avec les pays qui ont également soutenu ce processus. Et nous sommes ici à l’ouverture de l’Année internationale des sciences fondamentales, qui revêt pour nous une très grande importance.
Quel rôle les sciences fondamentales peuvent-elles jouer dans le développement durable ?
C’est pourquoi les sciences fondamentales doivent, chaque jour, apporter des solutions aux réalités des gens, ce qui est le but des objectifs du Millénaire pour le développement. Ainsi, lorsque nous combinons ces objectifs, à savoir que les réponses de la science doivent à chaque fois générer et fournir des solutions aux problèmes des populations, nous pensons qu’il s’agit d’un point important pour combiner les objectifs du Millénaire pour le développement.
La première chose qui est un défi pour la science, je crois que dans nos régions nous devons sentir l’amalgame avec le sentiment populaire, ce qui est de la plus haute importance, l’histoire traditionnelle de la science a été très éloignée du peuple ; même sur le plan conceptuel, c’est aussi un défi de rapprocher ces concepts du peuple, parce qu’il n’y a pas de science sans peuple, ni de peuple sans science. C’est un élément qui doit être lié. Nous pensons donc qu’il s’agit là du premier défi. Le deuxième défi est de savoir comment la science doit répondre aux besoins de la population. Les gens sont toujours considérés comme les sujets de la science. C’est ainsi que nous générons, d’une manière ou d’une autre, une appropriation de l’individu par la science.
Les sciences fondamentales sont-elles les seules à jouer un rôle dans l’avenir ?
Les savoirs populaires et ancestraux des peuples d’aujourd’hui doivent aussi être reconnus par la démarche scientifique. Historiquement, il y a eu un divorce et une exclusion dans la hiérarchie de la méthode scientifique et de ces savoirs populaires ancestraux que les peuples ont embrassés depuis de nombreuses années.
Quel est votre plus grand souhait pour l’année à venir ?
Nous souhaitons que le Honduras soit l’hôte latino-américain de la première réunion de l’UNESCO sur les sciences fondamentales pour le développement durable, qui aura lieu au Honduras, probablement en février. Nous nous en réjouissons. Notre présidente a fait preuve de toute son ouverture pour que nous puissions être le lieu latino-américain de cet événement de l’UNESCO sur les sciences fondamentales. Il s’agira donc d’un événement continental et je pense qu’aujourd’hui, nous nous préparons également en tant que pays à générer la proposition de la décennie des sciences fondamentales, qui sera pour nous un point très important pour que notre pays participe à la proposition de la décennie des sciences fondamentales dans le cadre du développement durable.
Propos recueillis par Laurent Orluc