L’Union astronomique internationale a annoncé que l’Observatoire SKA (SKAO) et le NOIRLab de la NSF seraient les co-hôtes de son nouveau « Centre pour la protection du ciel sombre et tranquille contre les interférences des constellations de satellites ».
Le centre coordonne les efforts internationaux multidisciplinaires de collaboration avec les institutions et les individus et travaille dans plusieurs zones géographiques pour aider à atténuer l’impact négatif des constellations de satellites sur les observations au sol en radioastronomie et en optique, ainsi que sur la jouissance du ciel nocturne par l’humanité.
L’Union astronomique internationale (IAU) est profondément préoccupée par le nombre croissant de constellations de satellites lancées et planifiées, principalement en orbite terrestre basse. L’IAU adhère au principe d’un ciel sombre et radio-silencieux, non seulement parce qu’il est essentiel à l’avancement de notre compréhension de l’Univers dont nous faisons partie, mais aussi pour le patrimoine culturel de toute l’humanité et pour la protection de la faune nocturne.
Un appel à la création du Centre
Le 10 juin 2021, l’IAU a lancé un appel à la création d’un Centre pour la protection du ciel sombre et tranquille contre les interférences des satellites. Les co-organisateurs du Centre ont maintenant été sélectionnés : NOIRLab de la NSF, le centre américain d’astronomie optique au sol, et l’Observatoire SKA (SKAO), une organisation intergouvernementale dont le siège est au Royaume-Uni et qui est chargée de mettre en place les réseaux de radiotélescopes les plus puissants du monde en Australie et en Afrique du Sud.
La mission du Centre est de coordonner les efforts et d’unifier les voix de la communauté astronomique mondiale en ce qui concerne la protection du ciel noir et tranquille contre les interférences des constellations de satellites. Le Centre rassemble des astronomes, des opérateurs de satellites, des régulateurs et la communauté au sens large et agit comme un pont entre toutes les parties prenantes pour protéger le ciel sombre et tranquille.
Le Centre s’appuie sur les institutions hôtes
Le Centre s’appuie sur les nombreux travaux réalisés par les deux institutions hôtes et plus généralement par la communauté des astronomes, en reconnaissant les divers intérêts des différents observatoires en fonction de la longueur d’onde, des réglementations existantes et de l’impact attendu.
Certains de ces travaux sont décrits dans des rapports récents tels que celui de la conférence SATCON2, les rapports des conférences en ligne Dark and Quiet Skies for Science and Society I et II (co-organisées par l’UNOOSA, l’UAI et l’Espagne, avec le soutien du NOIRLab de la NSF), et un document présenté à la 58e réunion du Sous-comité scientifique et technique (STSC) du Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS), organe chargé de régir l’exploration et l’utilisation de l’espace au profit de l’humanité, auquel l’AIU et le SKAO ont le statut d’observateur permanent.
Une voix pour les questions astronomiques
La vision du Centre est de devenir la voix principale pour les questions astronomiques liées à la protection du ciel sombre et tranquille des constellations de satellites et d’agir comme un centre d’informations et de ressources auquel tout groupe de parties prenantes pourra contribuer et dans lequel il pourra puiser pour soutenir ses propres activités.
Les membres du personnel du Centre sont répartis sur deux sites principaux : Tucson, Arizona, États-Unis, et Jodrell Bank, près de Manchester, Royaume-Uni. Le directeur est Piero Benvenuti, ancien secrétaire général de l’AIU, et les co-directeurs sont Connie Walker (NOIRLab de la NSF) et Federico Di Vruno (SKAO).
Les organisations soutiennent le Centre
Un certain nombre d’organisations [1] se sont engagées à apporter un soutien supplémentaire au Centre.
Debra Elmegreen, Présidente de l’IAU, note : « Le nouveau Centre est une étape importante pour s’assurer que les progrès technologiques n’entravent pas par inadvertance notre étude et notre appréciation du ciel. Je suis convaincue que les co-accueillants du Centre peuvent faciliter la coordination mondiale et rassembler l’expertise nécessaire de nombreux secteurs pour cet effort vital.»
Cet article a été extrait de l’IAU.