Le futur du projet Gender Gap in Science et le Standing Committee for Gender Equality in Science (SCGES)
Billet précédent dans cette série.
Après la fin officielle du projet en décembre 2019, nous avons travaillé dans plusieurs directions.
Lancer le Comité permanent pour l’égalité femmes-hommes dans les sciences (Standing Committee for Gender Equality in Science)
Afin de promouvoir l’égalité femmes-hommes dans les sciences, neuf des organisations internationales qui ont participé au projet Gender Gap in Science ont souhaité agir ensemble, et de manière permanente, pour promouvoir davantage cet objectif en poursuivant et en élargissant le travail accompli jusqu’à présent, notamment en soutenant l’égalité d’accès des femmes et des filles à l’enseignement scientifique, en favorisant l’égalité des chances et de traitement pour les femmes dans leur carrière. À cette fin, elles ont créé un comité permanent pour l’égalité femmes-hommes dans les sciences (SCGES) en septembre 2020.
Le Comité permanent pour l’égalité femmes-hommes dans les sciences :
- Aide les partenaires à promouvoir l’égalité femmes-hommes dans leurs organisations ;
- En particulier, suit les progrès de la mise en œuvre par les partenaires des recommandations du projet Gender Gap in Science ;
- Approuve les propositions de nouveaux partenaires pour rejoindre le SCGES ;
- Approuve les projets et les initiatives visant à promouvoir l’égalité femmes-hommes dans les sciences qui lui sont proposés par les partenaires ;
- Facilite la communication entre les partenaires, entre autres par le développement et la maintenance d’un site web.
Pérenniser les outils du projet Gender Gap in Science
Même si le financement de l’ISC est maintenant terminé, les membres du projet Gender Gap in Science ont poursuivi leurs efforts, grâce à des institutions scientifiques spécifiques, pour pérenniser les outils produits.
L’enquête mondiale sur les scientifiques
En ce qui concerne l’enquête mondiale sur les scientifiques, l’Institut américain de physique fournit des ressources pour installer le logiciel Aircloak, qui permettra aux chercheurs et chercheuses d’interroger la base des données recueillies sans risque d’identifier des personnes ayant répondu. L’installation devrait être prête à la fin de l’année 2020.
Les partenaires du projet seront d’abord invités à présenter des propositions pour extraire des informations et il sera ensuite ouvert à des chercheurs ou chercheuses extérieures au projet dans des conditions à définir en temps voulu.
Étude sur les modes de publication
Notre étude sur les publications se veut durable et vise à mettre les données à la disposition des publics intéressés. Ainsi, un effort majeur de notre travail a été de construire et de maintenir une plateforme ouverte qui permet des analyses ad hoc de données bibliographiques sexuées. La page web qui en résulte peut être consultée.
Le site offre un accès structuré aux données de publication des disciplines en fonction du sexe des auteurs. Nos visualisations abordent plusieurs aspects essentiels pour comprendre l’impact des modèles de publication sur l’écart entre les femmes et les hommes :
- activité de recherche au cours du temps ;
- la part des femmes dans les publications de certaines revues ;
- et la répartition entre sous-domaines.
L’objectif de la plate-forme interactive est d’encourager les analyses qui contribuent à une meilleure compréhension de l’interaction entre le sexe des scientifiques et leur production académique. En fournissant des visualisations dynamiques, nous souhaitons permettre aux chercheurs et chercheuses, aux organisations scientifiques, aux décideurs politiques et aux membres intéressés du grand public d’explorer les données, de formuler de nouvelles hypothèses et d’en tirer des preuves pour éclairer leurs processus décisionnels.
Le site web Gender Publication Gap continuera d’être disponible après l’achèvement du projet Gender Gap in Science. La professeure chargée de la tâche sur les modèles de publication occupe un poste permanent à la Hochschule für Technik und Wirtschaft Berlin (Université des sciences appliquées). La HTW fournit une bourse de doctorat incluant le soutien aux outils interactifs du projet dans le projet de recherche.
Base de données des bonnes pratiques
Quant à la base de données des bonnes pratiques, deux membres du projet, enseignantes-chercheuses titulaires à l’Université de Limerick, se sont engagés à mettre en œuvre les propositions faites lors de la conférence finale du Gender Gap in Science afin de l’améliorer, avec notamment une page d’accueil, une présentation et une navigabilité améliorées.
Créer du matériel de communication
- The Gender Gap in Science Book(rapport final du projet) A Global Approach to the Gender Gap in Mathematical, Computing, and Natural Sciences: How to Measure It, How to Reduce It? a été finalisé en 2020 et peut être consulté en ligne. Une version papier peut être commandée auprès de nombreux détaillants dans le monde entier, par exemple sur Book Depository.
- Une série de brochures de 8 pages en différentes langues résumant l’approche et les résultats du projet et contenant la liste complète de ses recommandations.
- Des diapositives présentant l’approche et les résultats du projet sont également disponibles en plusieurs langues
Marie-Françoise Roy et Colette Guillopé