La Société Française de Physique et la Société Française d’Optique viennent de lancer un projet sur le solaire photovoltaïque en Afrique.
L’importance de l’énergie pour le monde moderne, fait apparaître qu’elle fait défaut à de nombreux pays aux ressources limitées, notamment en Afrique. C’est pourquoi la Société Française de Physique et la Société Française d’Optique lancent un projet sur le solaire photovoltaïque en Afrique.
Nous nous intéressons principalement aux développements à échelle humaine basés sur la fabrication et l’utilisation de panneaux solaires. Cela permettra d’améliorer la vie des régions isolées ou privées de sources d’énergie pratiques. Le choix de l’Afrique vient d’une réflexion sur les effets des différentes crises, COVID, guerre en Ukraine, et la diminution des sommes allouées au développement international par de nombreux pays, ce qui entraînera des difficultés de financement pour l’éducation et l’université.
Le lien avec le développement durable est évident, puisque cette énergie remplace les combustibles fossiles, utilisés même pour l’éclairage. Elle apporte une souplesse d’utilisation qui permet, par exemple, de réaliser des expériences scientifiques sur le terrain en s’affranchissant des coupures de courant.
Recherche sur les cellules solaires
En plus de l’aspect pratique, nous sommes intéressés par l’aspect recherche sur les cellules solaires, qui peut mener à une certaine indépendance et à l’enseignement universitaire (notamment les travaux pratiques). Il nous semble important de travailler sur de nouveaux matériaux comme la pérovskite. Les différentes possibilités restent à déterminer avec les structures impliquées dans cette recherche comme l’Institut Photovoltaïque d’Ile de France (IPVF). Cela pourrait être une opportunité pour les étudiants des pays qui ne disposent pas de telles structures de passer du temps dans les laboratoires de recherche.
Enfin, il est nécessaire de s’impliquer dans l’éducation et la vulgarisation afin que de nombreuses jeunes filles et jeunes gens s’approprient ces concepts et commencent à réaliser des développements basés sur le solaire photovoltaïque.
Les composantes du projet
Le projet comporte quatre composantes :
– formation de formateurs, pour la fabrication de petits panneaux solaires à partir de cellules solaires, et la réalisation de connexions à des chargeurs pour l’utilisation de LED et de téléphones portables.
– travaux pratiques : réalisation de travaux pratiques à distance pour l’enseignement sur la caractérisation des cellules solaires. Nous allons coopérer avec une association partenaire Puya Internationale qui a déjà organisé des travaux pratiques à distance au Vietnam et à Madagascar.
– la recherche : les pays africains doivent continuer à s’engager dans la recherche sur les cellules solaires.
– l’éducation et la vulgarisation.
Formation dans différents pays
La formation sera présentée à différents pays. L’université où se dérouleront les ateliers sera choisie par ces derniers et chaque pays pourra également apporter des modifications au programme.
Ce programme est complet, en plus de la formation des enseignants, il couvre l’enseignement universitaire pour la recherche, les travaux pratiques de recherche appliquée et l’enseignement (secondaire). Nous avons déjà mis en œuvre une partie de ce programme, avec la coopération d’autres associations, pour le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso et Madagascar. Nous recherchons actuellement un financement suffisant (jusqu’à 100 000 €) pour organiser les ateliers et les travaux pratiques, et pour équiper les fablabs nécessaires à la partie vulgarisation.
Par François Piuzzi