Le 6 décembre 2022, l’événement intitulé « La science fondamentale au service du développement durable : From the Perspective of Leveraging Global Large Research Infrastructures », a eu lieu en Afrique du Sud. L’événement faisait partie de la célébration de l’IYBSSD.
Le 6 décembre, un événement parallèle intitulé « Basic Science for Sustainable Development : Du point de vue de l’exploitation des grandes infrastructures de recherche mondiales » a été organisé conjointement par l’Alliance des organisations scientifiques internationales (ANSO), l’Académie hongroise des sciences (MTA) et le Département de la science et de l’innovation (DSI) d’Afrique du Sud.
Cet événement s’est penché sur la disponibilité actuelle et le potentiel futur des grandes installations de recherche au service de la science fondamentale œuvrant à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Il s’inscrivait dans le cadre de l’Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable.
60 personnes de différentes nations
Zsolt Fülöp, président du Comité national des infrastructures de recherche de Hongrie et docteur du MTA, a présidé la session. Une soixantaine de personnes de différents pays ont assisté à l’événement sur place.
Comme prévu, le professeur CAO Jinghua, directeur exécutif du secrétariat de l’ANSO, a prononcé un discours d’ouverture. Il a souligné que les installations méga-scientifiques ont souvent des objectifs scientifiques clairs et de vastes perspectives d’application, et qu’elles nécessitent souvent des investissements importants et des technologies de pointe. C’est pourquoi elles tendent à diriger et à guider les progrès des disciplines universitaires, mais aussi à susciter des découvertes et des innovations scientifiques majeures grâce à une exploration continue des mondes macro- et microscopiques.
En comprenant mieux et plus profondément ces deux mondes, l’humanité est certainement mieux placée pour réaliser des percées technologiques plus transformatrices qui serviront et bénéficieront au développement durable. Il a également souligné l’importance que la Chine attache à la coopération internationale dans le domaine de la recherche méga-scientifique.
De nombreuses retombées attendues
Les orateurs principaux de la session ont présenté la R&D et les réalisations de diverses installations à grande échelle en fonctionnement et en construction sur les cinq continents, avec un accent particulier sur la Chine, l’Europe et l’Afrique du Sud. Une attention particulière a été accordée à l’impact de ces infrastructures sur les sociétés et le développement durable. La présentation et la discussion ont mis en évidence le fait que si l’objectif premier de ces installations peut être de servir la recherche fondamentale, elles finissent toutes par apporter des contributions supplémentaires précieuses pour nous aider à relever les principaux défis auxquels nous sommes confrontés, tels que la santé, l’énergie, le développement des matériaux et la communication.
LI Di, scientifique en chef du radiotélescope sphérique à cinq cents mètres d’ouverture (FAST) des Observatoires astronomiques nationaux (NAOC) de l’Académie chinoise des sciences, a retracé l’histoire des siècles qui se sont écoulés entre Arecibo et le FAST, en mettant l’accent sur les projets de recherche collaborative via le FAST et sur les réalisations dans plusieurs directions majeures, telles que l’hydrogène atomique, l’hydrogène neutre, les pulsars, les sursauts radio rapides (FRB) et les exoplanètes.
Présentation de SKAO
Catherine Cesarsky, directrice générale de l’Observatoire international du réseau d’un kilomètre carré (SKAO), a présenté le SKAO, une organisation intergouvernementale composée d’États membres des cinq continents, et sa relation avec les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies. Avec la cérémonie de lancement de la construction qui vient d’avoir lieu, le projet SKA en Afrique du Sud encouragera la participation de l’Afrique à l’avancement des grandes infrastructures de recherche, à l’amélioration de la science et de l’éducation, ainsi qu’à la résolution des problèmes sociétaux tels que la promotion de l’industrie du tourisme.
HU Jiansheng, directeur adjoint de l’Institut de physique des plasmas de l’Académie chinoise des sciences, a présenté les avantages de l’énergie de fusion propre pour le développement humain durable, en s’appuyant sur l’exemple du tokamak supraconducteur expérimental avancé (EAST). Grâce à sa coopération avec plus de 120 institutions de recherche dans le monde, EAST, qui vise à produire de l’énergie durable, a également contribué à relever des défis communs et à créer de puissants impacts sociaux et économiques.
Andrew Harrison, directeur scientifique du consortium ELI (Extreme Light Infrastructure), a présenté l’évolution d’ELI en tant qu’installation d’utilisateurs pour la petite science. En outre, l’ELI assume également la responsabilité de la formation d’une nouvelle génération de scientifiques et d’experts par le biais d’universités d’été et de formations destinées aux jeunes scientifiques de diverses régions du monde.
De grandes installations scientifiques pour l’Afrique
CHEN Yu’ao, doyen exécutif de l’École des sciences physiques de l’Université des sciences et technologies de Chine (USTC), a présenté un exposé intitulé “Quantum Leap : Global Quantum Communication Network and Future Aspects” (Saut quantique : réseau mondial de communication quantique et aspects futurs). Il a présenté l’histoire de Micius, un satellite de science quantique lancé par la Chine en 2016, qui a démontré pour la première fois une communication quantique intercontinentale et a contribué à l’obtention du prix Nobel de physique 2022. On pense que ce satellite jouera un rôle majeur dans le développement de l’internet quantique à l’avenir.
Lors de la table ronde, les intervenants ont eu des discussions animées sur les questions centrales soulevées et ont partagé leurs idées sur le fonctionnement et l’exploitation des différentes installations, ainsi que leurs réflexions sur la manière dont les grandes installations scientifiques peuvent profiter aux pays africains et sur les possibilités de collaboration et les opportunités futures. Tous se sont accordés à dire que les installations de big science permettent une exploration continue de l’inconnu. La poursuite de la recherche et des collaborations permettra de trouver des solutions et des technologies pour relever un grand nombre de défis dans le cadre de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies.