Êtes-vous prêts pour la société du futur ? A partir de cette question stimulante, la réunion Magna 2023 de l’Académie brésilienne des sciences débattra de la science fondamentale pour le développement durable, du 9 au 11 mai 2023.
Avec la présence d’intervenants nationaux et internationaux, les membres de l’Académie aborderont des questions telles que la prévention des pandémies, la transition énergétique, l’insécurité alimentaire, l’impact de l’intelligence artificielle sur la production scientifique et l’éducation, et les politiques publiques pour la santé des peuples autochtones, entre autres. La réunion se tiendra du 9 au 11 mai au Musée de Demain, dans le centre de Rio de Janeiro. L’inscription est gratuite et ouverte dès maintenant sur ce lien.
« En 2023, l’Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable s’achèvera. Dans ce contexte, nous discuterons pendant trois jours de la contribution des sciences fondamentales au bien-être des individus et de la société, du point de vue de la durabilité – entendue dans sa dimension non seulement environnementale, mais aussi sociale dans toutes ses dimensions, telles que la sécurité culturelle, éducative, sanitaire, alimentaire et économique, entre autres. Nous invitons le monde universitaire et l’ensemble de la société civile à notre Magna Meeting », explique Helena Nader, présidente de l’ABC.
Cinq scientifiques de renommée internationale seront mis en avant lors de la Magna Meeting, abordant des sujets aussi divers que l’application des biomatériaux à la santé humaine, la définition d’une nouvelle ère géologique et le rôle de la science dans la définition des politiques publiques.
L’un des principaux orateurs est le géologue Colin Waters, de l’université de Leicester, en Angleterre. Le chercheur coordonne un groupe de travail international qui propose la définition d’une nouvelle ère géologique, née dans les années 1950 : l’Anthropocène, l’ère de l’homme, qui succéderait à l’Holocène, qui a débuté il y a près de 12 000 ans. L’ingénieure chimique et biologique Kristi Anseth, de l’université du Colorado, mène des recherches de pointe sur les biomatériaux. Lors de la réunion Magna, elle expliquera comment ces matériaux peuvent stopper les effets débilitants du vieillissement et favoriser la régénération des tissus de notre corps.
Dans le domaine de la philosophie des sciences, Michela Massimi, de l’université d’Édimbourg, traitera du droit à la science. La philosophe défend une approche de la connaissance scientifique qui soit véritablement multiculturelle. Ernesto Fernandez Polcuch, directeur des sciences de l’UNESCO pour l’Amérique latine et les Caraïbes, parlera de la manière dont la science devrait être utilisée pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies. Jorge Larrosa, philosophe de l’université de Barcelone, abordera le sujet de l’éducation scientifique et de l’initiation à la recherche, en analysant ces activités du point de vue des conditions anthropologiques, éthiques, politiques et existentielles plurielles dans le monde.
Lutte contre la faim et qualité de vie des peuples autochtones
Attentif aux questions les plus urgentes de la réalité sociopolitique brésilienne, notamment la crise humanitaire qui affecte les peuples Yanomami, l’ABC a organisé une session plénière sur la qualité de l’environnement, les politiques publiques et la santé des peuples indigènes. Adalberto Val, vice-président de l’ABC pour la région Nord, Ricardo Ventura Santos, membre titulaire de l’ABC et chercheur à Fiocruz, et Samara Pataxó, conseillère à la présidence du Tribunal supérieur électoral, aborderont les différentes facettes de ce thème : la contamination par le mercure, la lutte du mouvement indigène pour le droit à la vie et l’orientation de la politique nationale de santé pour les peuples indigènes.
Directement lié à la question indigène, le rôle de la science dans la lutte contre la faim fera également l’objet d’une session plénière. José Oswaldo Siqueira (UFLA) et Mariangela Hungary (Embrapa) détailleront la contribution des sciences agricoles à la lutte contre l’insécurité alimentaire. Cette session abordera également, avec quatre autres spécialistes, des sujets tels que la relation entre l’agro-industrie, le PIB national et la faim ; l’importance de l’éducation pour la promotion de la sécurité alimentaire ; la géographie de la faim au Brésil et les indicateurs de sous-alimentation dans le pays et dans le monde.
Dans la session sur le rôle de la science fondamentale dans la promotion de la qualité de vie et de la santé, des chercheurs de l’UFRJ et de l’UFMG présenteront leurs dernières découvertes dans le domaine des vaccins et de la prévention des futures pandémies. L’impact des outils d’intelligence artificielle, tels que ChatGPT, sur la production scientifique sera également à l’ordre du jour. Glauco Arbix, sociologue à l’USP, démêlera le débat éthique sur l’utilisation de ces programmes dans la recherche et l’enseignement : les nouvelles technologies sont-elles utiles ou vont-elles réduire la capacité humaine d’apprendre, d’enquêter et de penser ?
Voir ici le programme complet de la réunion Magna.
NB : L’Académie brésilienne des sciences a été la première à partager cet article.