Toutes les connaissances qui pourraient aider à atteindre les ODD devraient être partagées.
Billet précédent dans cette série.
Comme nous l’avons écrit la semaine dernière, nous sommes maintenant dans la dernière partie du chapitre 3 du rapport The Future is Now. Nous avons vu les messages clés. Mais de quoi s’agit-il précisément ?
Tout d’abord, les auteurs plaident pour la création de plus d’espaces et d’organisation pour partager et co-construire la connaissance. Les scientifiques produisent des connaissances (les spécialistes des sciences fondamentales produisent des connaissances fondamentales importantes, que IYBSSD 2022 veut promouvoir), bien sûr, mais ils ne sont pas les seuls. Pour que la connaissance scientifique soit utile à la société et à la réalisation des ODD, elle doit être partagée, bien sûr, mais elle doit aussi tenir compte des connaissances sociales. Il ne s’agit pas d’une conversation à sens unique des scientifiques vers le reste de la population.
L’Agenda 2030 et la science de la durabilité sont fondés sur des délibérations et des décisions scientifiques et sociétales partagées. Cela nécessite des espaces où les chercheurs dans les domaines concernés, les décideurs politiques, les autres décideurs et les populations concernées peuvent se rencontrer et échanger des connaissances et concevoir ensemble des voies de transformation. La science citoyenne permet aux participants d’apporter une contribution directe à la recherche, d’accroître leur compréhension scientifique et de s’immerger profondément dans l’apprentissage des défis mondiaux. Ces opportunités permettent de vivre des expériences personnelles transformatrices. Les principaux de ces espaces de rencontre et d’échange sont les centres de connaissances science-politique-société, des réseaux, des groupes de réflexion et des laboratoires orientés sur les solutions. Dans la mesure du possible, ceux-ci devraient être établis à différents niveaux organisationnels ou administratifs (mondial, régional, national et local) et mis en réseau pour relier les acteurs et les institutions horizontalement et verticalement.
Une autre dimension importante du partage des connaissances est l’accès ouvert, comme nous l’avons déjà vu plusieurs fois en lisant ce rapport. Ce sera également un thème majeur de IYBSSD 2022. Les auteurs insistent ici sur des plateformes de partage internationales. Trop souvent, les connaissances restent à l’intérieur des frontières nationales, ce qui n’est pas la bonne échelle pour relever les défis du développement durable.
Ces platesformes devraient être équipées pour recevoir, stocker, analyser, affiner et partager davantage les données, qu’il s’agisse d’images satellitaires mondiales, de recensements nationaux, de cartes communautaires produites conjointement ou d’inventaires de plantes médicinales traditionnelles. En ce qui concerne les centres de connaissances axés sur les données spatiales, un exemple important est l’initiative OneMap en Indonésie, au Myanmar et ailleurs.
Il existe un besoin particulier de centres de connaissances de taille moyenne pour rassembler les parties prenantes des pays voisins autour de la gestion des besoins vitaux communs axés, par exemple, sur les ressources partagées comme les fleuves ou la biodiversité des écosystèmes forestiers et montagneux. Le Centre international pour le développement intégré des montagnes et l’Initiative du bassin du Nil et ses centres, qui réunissent dix pays autour de l’utilisation de ressources en eau communes, fournissent des modèles utiles.
À suivre.