Grâce à un partenariat établi dès les premiers jours de la TWAS, le ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale est devenu un soutien indéfectible des activités de l’Académie.
Il y a toujours des raisons pour lesquelles les collaborations durent longtemps : elles sont fructueuses, favorisent les situations gagnant-gagnant et permettent des réalisations concrètes. C’est le cas du lien qui unit l’Académie mondiale des sciences pour l’avancement de la science dans les pays en développement (TWAS) et le ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI), qui, depuis des décennies, partagent la même vision ainsi qu’un nombre toujours croissant de réalisations.
Depuis la fondation de la TWAS par un groupe de scientifiques du Sud et du Nord sous la direction du physicien pakistanais et lauréat du prix Nobel Abdus Salam, le MAECI a offert un soutien sans faille à l’Académie en contribuant à ses activités par un financement de base.
Le MAECI et la TWAS sont tous deux convaincus que la croissance économique est importante pour réduire la pauvreté et la discrimination. Mais ils pensent également que se concentrer uniquement sur l’accélération de la croissance n’est pas suffisant, car la croissance économique doit être inclusive et comporter des dimensions sociales et environnementales. C’est pourquoi le ministère et l’Académie soutiennent tous deux la vision et les principes directeurs de l’Agenda 2030, engagés à favoriser des sociétés pacifiques et inclusives.
Au fil des ans, le MAECI et la TWAS ont célébré leur relation longue et productive en collaborant à des événements tels que la Journée Afrique-Italie en 2014. Le MAECI a joué un rôle important dans la mise en place du programme de visites de coopération en matière de recherche TWAS-SISSA-Lincei, qui vise à freiner la fuite des cerveaux des pays en développement en offrant des bourses à des scientifiques de moins de 40 ans, qui peuvent acquérir de nouvelles compétences dans des centres d’excellence italiens, puis retourner dans leur pays avec davantage de connaissances et de compétences.
Lors de la 16e conférence générale de la TWAS (qui s’est tenue en novembre dernier), Edmondo Cirielli, vice-ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, figurait parmi les invités qui ont prononcé des allocutions de bienvenue lors de la cérémonie d’ouverture.
L’événement était accueilli par l’Université de Zhejiang (ZJU), à Hangzhou, en Chine, et organisé dans un format virtuel, en partenariat avec l’Académie chinoise des sciences (CAS) et l’Association chinoise pour la science et la technologie (CAST).
Cristina Serra, rédactrice de la TWAS, a demandé au vice-ministre de mettre en lumière certains des éléments les plus importants qui ont consolidé le partenariat entre l’Italie et la TWAS au cours des dernières décennies.
L’importance de l’enseignement supérieur est l’un des fondements de la vision de la TWAS. Toutefois, cela ne suffit pas en soi. Quels sont les autres éléments susceptibles de favoriser une croissance globale, en particulier pour les pays en développement ?
Le partage et la communication sont les fondements du progrès, et ces derniers temps, l’intérêt croissant pour la science ouverte et le potentiel qu’elle offre pour relever les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés le mettent particulièrement en évidence. Nous sommes tous convaincus que la science, la technologie et l’innovation aideront les pays en développement à se développer durablement et à répondre aux grands problèmes économiques, sociétaux, sanitaires et environnementaux tels que la pauvreté, les inégalités, les pandémies et le manque de ressources naturelles. À cet égard, le rôle que peut jouer la TWAS dans ce contexte est pertinent.
La vision stratégique de la Coopération italienne inclut la promotion des principes directeurs de l’Agenda 2030. Selon vous, comment la TWAS aide-t-elle les pays en développement à acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour relever les défis du développement ?
Grâce à ses subventions, la TWAS met en œuvre sa vision des sciences fondamentales comme fondement d’une recherche plus complexe qui, à son tour, permet de prendre des décisions éclairées et des engagements concrets en faveur de la sécurité humaine, de la protection sociale et d’une espérance de vie plus longue et plus saine. S’attaquer aux menaces chroniques qui pèsent sur le bien-être humain, ainsi qu’aux urgences et aux événements perturbateurs, par une approche scientifique fondée sur des preuves et des propositions de solutions tournées vers l’avenir, ouvre la voie au “développement durable” que nous devons aux générations futures.
Faut-il promouvoir les programmes de formation en science et technologie en mettant davantage l’accent sur les pays en développement, où les gens manquent trop souvent des moyens de base pour vivre au quotidien ?
Le besoin de programmes scientifiques et technologiques est encore plus fort dans cette partie du monde, où les sociétés peinent encore à renforcer leurs compétences et à trouver des ressources pour améliorer leur vie dans le Sud global qui est au centre de cette conférence. Les efforts de la TWAS dans ce contexte sont substantiels et efficaces, et découlent de la mission de faire la différence en matière de science et de technologie dans les pays qui sont à la traîne. En proposant des projets de recherche de haut niveau, la TWAS encourage la formation professionnelle et les études approfondies, qui sont profondément nécessaires pour élever le niveau de vie de nombreuses populations.
Le siège de la TWAS se trouve à Trieste et l’Académie est membre du groupe d’instituts scientifiques locaux connu dans le monde entier sous le nom de « système Trieste ». Comment pensez-vous que cela contribue à promouvoir l’internationalisation de la recherche italienne et la diplomatie scientifique ?
Il ne fait aucun doute que la TWAS façonne son rôle en fonction du paysage international de la recherche scientifique. L’Académie favorise l’inclusion, promeut l’éducation, investit dans la connaissance et la formation, et encourage la coopération, au profit des pays en développement et des communautés de scientifiques au sens large. C’est pourquoi mon pays est honoré d’accueillir le siège de la TWAS depuis la fondation de l’Académie en 1983, et d’être l’un des principaux donateurs d’une organisation de recherche scientifique aussi performante.
Par Cristina Serra
Ce rapport a été partagé par la TWAS.