Un nouveau rapport d’ALLEA examine l’impact du système universitaire sur le climat à travers ses propres activités: un changement d’habitudes doit s’opérer!
Dans un nouveau rapport publié récemment, ALLEA, la Fédération européenne des académies des sciences et des humanités, examine l’impact négatif du système universitaire sur le climat à travers ses propres activités. Le rapport adopte une perspective globale des opérations des différentes parties prenantes et suggère que des changements significatifs sont nécessaires pour que le système académique atteigne la durabilité climatique.
Le rapport, préparé par le groupe de travail ALLEA sur la durabilité climatique dans le système académique, souligne que pour que le système académique passe à la durabilité climatique, « un changement de culture est nécessaire, où les individus et les institutions prennent conscience de leur impact climatique et agissent pour le réduire ».
Ce que les auteurs ont évalué
Les auteurs évaluent les opérations des différents acteurs qui fixent conjointement les normes et les conditions cadres du système universitaire, à savoir les universités, les instituts de recherche, les étudiants, les universitaires individuels, les organismes de financement, les organisateurs de conférences, les agences de classement, les décideurs politiques et les académies, les sociétés savantes et les organismes professionnels.
En analysant les données disponibles sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), le rapport montre que les voyages en avion sont l’un des principaux responsables des émissions de GES dans le monde universitaire, et que les interactions virtuelles seront donc essentielles pour que le système universitaire devienne plus durable.
« Nous envisageons la coexistence à l’avenir d’événements en personne, hybrides, basés sur des plateformes et entièrement virtuels, avec un choix judicieux du format en fonction des objectifs et des participants d’un événement donné », concluent les auteurs.
Ce que le rapport a souligné
Le rapport souligne également que d’autres sources, telles que les superordinateurs, les bâtiments, l’électricité et les émissions de la chaîne d’approvisionnement, peuvent être des sources d’émissions aussi importantes, voire plus importantes, que les voyages en avion, selon le secteur.
Enfin, le rapport fournit une série d’exemples de meilleures pratiques et de recommandations concrètes qui pourraient conduire à une réduction significative des niveaux d’émissions de GES que le système universitaire produit chaque année.
Téléchargez le rapport ici.
A propos de ce rapport
Ce rapport a été préparé par le groupe de travail ALLEA sur la durabilité du climat dans le système académique. Mené par son membre Die Junge Akademie (Jeune Académie allemande), le projet présente une proposition de transformation durable du système universitaire qui est délibérée, équilibrée et tient compte de toutes les perspectives pertinentes afin de relever le défi d’un système universitaire durable sur le plan climatique sans laisser de côté l’excellence de la recherche et sans diminuer les échanges internationaux et la collaboration dans le monde universitaire.
Grâce à ses groupes de travail et d’experts, ALLEA contribue, au nom des académies européennes, aux débats urgents sur la société, la science et les politiques scientifiques, ainsi qu’aux législations qui les sous-tendent. Par son travail, ALLEA cherche à garantir que la science et la recherche en Europe puissent exceller et servir les intérêts de la société.
Le RDASL a publié ce communiqué pour la première fois.