Le Conseil scientifique du Japon a fait l’exercice très intéressant de classer en fonction des ODD les résolutions qu’il a adoptées au cours de la période 2014-2017. Aujourd’hui l’ODD 10 et l’ODD 11.
Billet précédent sur le même sujet.
SDG10: Inégalités réduites
Suppression des inégalités économiques : recommandation pour la construction d’une « société inclusive »
La pauvreté des travailleurs et la détérioration des conditions de travail, y compris les longues heures de travail, sont devenues d’énormes problèmes sociaux au Japon. Ce document recommande au gouvernement japonais de reformuler ses politiques sociales et du travail afin d’y intégrer le principe d’« inclusion sociale » et suggère des idées de réformes concrètes dans ses systèmes de sécurité sociale, d’assistance publique, d’éducation et de travail.
Soutien aux victimes de catastrophes nucléaires : recommandations sur le statut de résidents des municipalités des personnes évacuées de la catastrophe nucléaire causée par le tremblement de terre du Grand Est du Japon
Les personnes évacuées de l’accident nucléaire de Fukushima ne devraient pas être obligées de choisir entre retourner dans leur ville d’origine ou déménager complètement dans d’autres endroits. Le SCJ recommande de conserver une « municipalité désignée » pour le moment, en vertu de la loi spéciale sur les personnes évacuées de l’acident nucléaire, et propose d’établir un système qui permette aux personnes évacuées de maintenir des liens à la fois avec les lieux d’où elles ont été évacuées et les municipalités où elles résident actuellement. Ayant à l’esprit d’éventuels cas similaires, le gouvernement japonais devrait développer de nouveaux systèmes tels que le statut de « Résidents spéciaux » pour les personnes qui conservent leur enregistrement de résident dans les municipalités d’origine et de « Résidents spécifiques relocalisés » pour ceux qui ont transféré leur enregistrement.
ODD 11: Villes et communautés durables
Nécessité de la recherche sur les conséquences écologiques et sanitaires de la pollution de l’eau par les microplastiques, et sur la gouvernance des plastiques
La pollution plastique mondiale de l’océan est à l’origine des microplastiques qui transportent des produits chimiques dangereux. Elle est incompatible avec une société durable. Afin d’atteindre les objectifs de Transformer notre monde : Agenda 2030 pour les objectifs de développement durable (ODD) tels que l’ODD 11 « Villes et communautés durables », l’ODD 12 « Consommation et production responsables », l’ODD 13 « Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques », l’ODD 14 « Vie aquatique » et l’ODD 15 « Vie terrestre », le gouvernement, le secteur privé, les universités et les entreprises doivent travailler ensemble de toute urgence.
Une ville où l’on peut continuer à vivre même si un tremblement de terre se produit : vers des méga-cités à l’épreuve des catastrophes (y compris des tremblements de terre)
Tokyo est l’une des plus grandes villes du monde et la capitale du Japon, pays très exposé aux tremblements de terre. La population japonaise et une grande partie des services sont fortement concentrés à Tokyo. Comme le gouvernement japonais pourrait ne pas être en mesure de réagir correctement à la suite d’une importante catastrophe, les contre-mesures doivent être soigneusement préparées. Ces contre-mesures doivent se concentrer non seulement sur le rétablissement après le tremblement de terre, mais aussi sur une stratégie de résistance sismique à long terme accompagnée de changements structurels drastiques de la ville visant à réduire les risques. Ces efforts doivent être menés en coopération par divers groupes, tels que les individus, les familles, les entreprises, les municipalités et le gouvernement.
Mise à disposition de la société des réalisations scientifiques pour la réduction des catastrophes : promotion de la coopération et de la co-création par la science et la société en vue de la réduction des catastrophes et de la formation d’une société durable
Au Japon, de nombreux scientifiques effectuent des recherches visant à atténuer les catastrophes et à former une société plus durable. Cependant, une bonne recherche n’atteint pas toujours la société et n’est pas non plus appréciée à sa juste valeur par la société. Le SCJ recommande de créer des lieux de coopération et de co-création de la science et de la société en vue de réduire les catastrophes, d’offrir les possibilités d’éducation et d’apprentissage, et de développer et de diffuser les informations régionales utiles à la réduction et à l’atténuation des catastrophes.
Poursuivre notre discussion dans le monde : réduction des risques de catastrophe et promotion de la recherche internationale sur la prévention et l’atténuation des catastrophes – recommandations pour la mise en œuvre du cadre de Sendai pour la prévention des catastrophes et de la déclaration de Tokyo
Nous devrions parvenir à la prévention et à la réduction des catastrophes dans le monde entier grâce à la coopération internationale, ainsi qu’au Japon. Le SCJ a tenu sa « Conférence de Tokyo pour les études internationales sur la prévention et la réduction des catastrophes » en janvier 2015. En présentant les résultats de la discussion dans la « Déclaration de Tokyo » et et dans les « Lignes directrices d’action de Tokyo » à la communauté internationale, l’importance de la science et de la technologie a été reconnue et le « Cadre de la prévention des catastrophes de Sendai » a été adopté lors de la Conférence mondiale des Nations unies sur la prévention des catastrophes en mars de la même année. La présente proposition résume ces discussions et présente de manière exhaustive les points à mettre en œuvre en coopération dans le monde entier en termes de science et de technologie, l’organe de mise en œuvre et les activités concrètes, et les actions à entreprendre par le Japon.