Le Conseil scientifique du Japon a fait l’exercice très intéressant de classer en fonction des ODD les résolutions qu’il a adoptées au cours de la période 2014-2017. Aujourd’hui l’ODD 9.
Billet précédent sur le même sujet.
ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure
Proposition de révision et d’amélioration de la loi sur les sociétés d’intérêt public, pour l’adapter aux sociétés universitaires
La nouvelle loi sur les sociétés d’intérêt public a été promulguée en 2008, et de nombreuses grandes sociétés universitaires ont été transférées à des associations générales constituées en sociétés ou à des associations d’intérêt public constituées en sociétés. Cette loi a été efficace en partie pour améliorer la transparence de la gestion des associations. Toutefois, la loi a eu de nombreux effets négatifs sur la gestion des sociétés universitaires. Cette proposition est « la révision et l’amélioration du fonctionnement de l’acte concernant les sociétés académiques ». Cette proposition exige également « des règles comptables pour le corps coopératif des sociétés académiques », et « un système de fonds de réserve pour la préparation des conférences internationales qui est géré par le corps coopératif des sociétés académiques ». Comme mentionné ci-dessus, le SCJ propose l’amélioration des systèmes entourant les sociétés académiques pour le développement de la science et de la technologie japonaise.
Ouvrir une nouvelle ère : perspective d’une réforme universitaire fondée sur la coopération université-industrie
Aujourd’hui, divers comités gouvernementaux délibèrent et formulent des plans pour réformer les universités japonaises, en mettant l’accent sur la coopération industrie-université. Il existe une demande croissante pour que les universités développent les ressources humaines pour l’innovation afin d’accroître la compétitivité internationale de l’industrie. Visant une « société dans laquelle les gens résolvent divers problèmes sociaux et créent de la valeur en partageant et en consolidant les connaissances plutôt que les ressources et les biens », le SCJ a examiné les idéaux des universités et présente des orientations pour la réforme.
Une plus grande efficacité dans la mise en place de grandes installations de recherche à usage partagé : programme de réacteurs de recherche pour fournir des neutrons à la recherche et à l’industrie
Après la décision gouvernementale de décommissionner le réacteur d’essai de matériaux japonais, il n’existe plus de réacteur pour étudier l’état de sûreté des matériaux et des systèmes utilisés dans un réacteur. La recommandation souligne que le sujet le plus urgent est la construction d’un réacteur produisant des faisceaux de neutrons. Le deuxième problème le plus urgent est l’amélioration des lignes d’acheminement des neutrons et des équipements expérimentaux du réacteur de recherche japonais III. Le troisième est d’assurer un partage équitable de la charge financière entre les ministères concernés.
Évaluation appropriée de la créativité intellectuelle des créateurs : développement juridique dans la sélection des producteurs intellectuels dans les marchés publics – révision du droit comptable et de la loi sur l’autonomie locale pour créer un bel environnement
Les Japonais se souviennent que la conception du nouveau stade national a suscité une certaine controverse, mais dans de nombreux cas, la conception des équipements publics est déterminée non pas par cette concurrence, mais par un appel d’offres. En d’autres termes, les projets les moins coûteux sont retenus. Ainsi, les créateurs sont peu motivés et la qualité diminue. C’est pourquoi, en coopération avec des juristes, des économistes, des ingénieurs et des architectes, le SCJ qualifie ces créateurs de « producteurs intellectuels » et propose des réformes législatives pour mettre un terme aux appels d’offres concurrentiels.
Un nouveau grand pays industriel : problèmes et perspectives du développement des ressources humaines dans le secteur de la fabrication du point de vue de l’ingénierie des matériaux
Les gens qualifient le Japon de « pays manufacturier », mais c’est réducteur. Les Japonais sont doués pour créer des matériaux de qualité supérieure, mais pas pour fabriquer des produits finis. Par exemple, les entreprises américaines font des bénéfices grâce à des équipements aéronautiques assemblés à partir de céramiques de haute technologie produites par les Japonais. Cette faiblesse de la planification des produits japonais est attribuée à une capacité de conception trop faible. Pour remédier à cette faiblesse, le développement des ressources humaines dans le secteur de la fabrication devrait être effectué par le biais d’une collaboration entre les universités et l’industrie, d’un programme d’enseignement universitaire révisé, d’une campagne de sensibilisation du public auprès des lycéens et d’une augmentation du nombre de femmes chercheurs et ingénieurs.