Dans le monde entier, les scientifiques qui s’attaquent au coronavirus sont perçus plus positivement que les gouvernements, selon une étude internationale menée dans six pays européens.
Comment percevons-nous les gouvernements dans le contexte d’une pandémie ?
Les scientifiques qui s’attaquent au coronavirus sont perçus plus positivement dans tous les pays. Par exemple, sept personnes sur dix en moyenne déclarent que les scientifiques qui s’attaquent au coronavirus sont motivés par l’amélioration de la vie des générations futures – cinq personnes sur dix disent la même chose du gouvernement.
Selon une étude internationale portant sur six pays, 69 % des Polonais pensent que le gouvernement est motivé par la construction ou la protection de sa propre réputation lorsqu’il s’agit de Covid-19, tandis que 72 % pensent qu’il est motivé par le fait de gagner beaucoup d’argent en relation avec la pandémie.
Mais la Pologne est loin d’être la seule à avoir cette opinion, puisque des majorités dans d’autres pays partagent les mêmes perceptions. Par exemple, 74 % des Irlandais pensent que leur gouvernement est motivé par la protection de sa réputation sur Covid, et 65 % des Italiens pensent que leur gouvernement est motivé par la recherche de profits.
Comment percevons-nous l’approche scientifique dans le contexte d’une pandémie ?
Ces perceptions s’étendent également, bien que dans une moindre mesure, aux scientifiques impliqués dans la lutte contre le coronavirus, 70% des personnes en Pologne pensant qu’ils sont motivés par la protection de leur réputation et 67% par le fait de gagner beaucoup d’argent.
L’étude révèle que, pour une série de questions, les scientifiques qui s’attaquent au Covid s’en sortent beaucoup mieux que le gouvernement en ce qui concerne la façon dont leurs motivations sont perçues par le public. En Pologne, quand il s’agit de la pandémie :
- 68% disent que les scientifiques sont motivés par le souci des personnes les plus susceptibles d’être touchées par Covid ou par les mesures prises pour y remédier, contre 49% qui disent la même chose du gouvernement.
- 68% pensent que les scientifiques sont motivés par l’amélioration de la vie des générations futures – plus que les 46% qui pensent que c’est vrai pour le gouvernement.
- 70% pensent que les scientifiques sont motivés par le fait que le public compte sur eux, contre 47% qui pensent la même chose du gouvernement.
Les scientifiques sont également considérés comme plus compétents que les gouvernements sur Covid. 66 % des Polonais classent leur gouvernement entre 0 et 3 sur 10 pour son niveau de compétence face à la pandémie de coronavirus.
Derrière la Pologne se trouvent le Royaume-Uni et l’Italie où, respectivement, 47% et 45% des personnes classent leur gouvernement à ce niveau. Toutefois, ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux de la Pologne et se situent autour de la moyenne de 45 %. C’est la Norvège qui s’en sort le mieux, avec une proportion bien plus faible – 29% – de personnes donnant une note négative.
Comment percevons-nous la compétence des scientifiques dans le contexte de la pandémie ?
Les performances des scientifiques dans le contexte de la pandémie sont jugées beaucoup plus favorablement. En moyenne, 53% des personnes évaluent les scientifiques entre 7 et 10 sur 10 pour leur compétence à gérer la pandémie de coronavirus. En Irlande, ce chiffre s’élève à 59 %, et en Norvège et au Royaume-Uni, il est de 58 %, ce qui indique un fort degré de confiance dans les scientifiques impliqués dans la lutte contre le coronavirus.
La confiance est légèrement moindre en Pologne et en Italie où, respectivement, 43 % et 46 % des personnes classent les scientifiques entre 7 et 10 sur 10 pour leur niveau de compétence. Cependant, seuls 21 % des Polonais pensent que les scientifiques impliqués dans la lutte contre le coronavirus sont incompétents, contre 66 % qui pensent que leur gouvernement l’est.
Lire le rapport complet PERITIA « Attitudes du public envers les institutions impliquées dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 ».
Retrouvez l’article original ici.
