Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires s’est récemment terminé avec des milliers de personnes du monde entier qui ont pris près de 300 engagements pour transformer les systèmes alimentaires.
Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) 2021 a eu lieu récemment et virtuellement le 23 septembre pendant l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Ce sommet a été une occasion historique de tirer parti du pouvoir des systèmes alimentaires pour favoriser notre redressement après la pandémie de COVID-19 et pour remettre les pays et les régions sur la voie de la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.
L’UNFSS a suivi un processus de 18 mois au cours duquel 148 pays ont organisé des dialogues nationaux avec des acteurs clés à chaque étape du système alimentaire afin de développer des stratégies nationales pour des systèmes alimentaires plus inclusifs, résilients et durables pour tous. Le Sommet avait pour but de déclencher la transformation des systèmes alimentaires dans le monde entier grâce aux engagements des défenseurs, des entreprises, des communautés et des gouvernements.
300 engagements pour les systèmes alimentaires
Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires s’est conclu par « près de 300 engagements de la part de centaines de milliers de personnes du monde entier et de toutes les circonscriptions pour accélérer l’action et transformer les systèmes alimentaires ». Le processus du Sommet a donné lieu à plusieurs initiatives multipartites dirigées par la société civile, les agriculteurs, les femmes, les jeunes et les groupes autochtones que les États membres s’engagent à mettre en œuvre afin de répondre aux priorités, aux besoins et aux lacunes identifiés dans les parcours nationaux. [Voir un rapport complet]
Pendant ce temps, l’IFS et le Centre régional d’Asie du Sud-Est pour les études supérieures et la recherche en agriculture (SEARCA) avaient déjà lancé une initiative en réponse à la pandémie de COVID-19 et aux problèmes de sécurité alimentaire qui en découlent. L’IFS et le SEARCA ont lancé leur programme de mentorat pour les subventions avancées avec un appel à la recherche sur l’accélération de la transformation par l’innovation agricole (ATTAIN).
Système de subventions avancées pour les chercheurs
Le programme de subventions avancées soutient les chercheurs prometteurs en début de carrière afin de renforcer leurs capacités à élaborer des propositions de recherche et à mener des recherches, à traduire les résultats de la recherche et les résultats scientifiques en connaissances susceptibles d’être appliquées pour promouvoir le développement, et à étendre leur portée en termes de contribution à l’ensemble des connaissances dans leurs domaines de recherche.
Le programme de mentorat entretient des relations entre des scientifiques établis et des chercheurs en début de carrière (les boursiers IFS-SEARCA) qui visent à aider ces derniers à renforcer leurs processus de recherche, à s’assurer que leurs projets sont de haute qualité et produisent des résultats utiles.
Vingt-quatre scientifiques à l’atelier de mentorat
Vingt-quatre scientifiques en début de carrière originaires d’Indonésie, des Philippines et du Vietnam ont été sélectionnés pour participer à un atelier de mentorat en juin 2021, après une présélection et une recommandation pour un examen plus approfondi du financement. L’atelier visait à aider les candidats à améliorer la qualité de leurs propositions de recherche avant de les soumettre à nouveau. Des subventions avancées ont ensuite été accordées à huit chercheurs pour mener des projets sur :
- application d’une technologie hybride fermée de système d’aquaculture à zéro rejet d’eau et à recirculation avec des aliments fonctionnels symbiotiques comme alternative aux antibiotiques pour la stratégie de biocontrôle des maladies dans la culture de la crevette à pattes blanches Litopenaeus vannamei ;
- évaluation des destins du glyphosate et de son principal métabolite, l’acide aminométhylphosphonique, avec la contribution de la matière organique dans les eaux de surface du delta du fleuve Rouge, au nord du Vietnam ;
- RMN expérimentale et computationnelle dans la détection, l’élucidation de la structure et l’analyse cinétique des produits d’oxydation des lipides dans les aliments frits au Vietnam ;
- expression, purification et caractérisation des domaines CBM50 de la chitinase B de Bacillus velezensis RB.IBE29 isolée des hauts plateaux centraux, Vietnam ;
- l’environnement alimentaire et les attributs socio-écologiques comme moteurs de la sécurité alimentaire avant et pendant les quarantaines renforcées et générales de la COVID-19 à Cavite, aux Philippines ;
- mettre le cap sur une alimentation plus saine ; l’intention des consommateurs de manger plus de légumes et moins de viande au Vietnam ;
- potentiel de l’utilisation de certaines plantes médicinales indigènes comme additifs alimentaires relatifs à la santé animale, aux performances de croissance et à la qualité de la viande des porcs dans le nord du Vietnam ;
- étude sur le potentiel de nuisance et la diversité des nématodes phytoparasites associés aux légumes au Vietnam et développement de stratégies de contrôle biologique utilisant des bactéries endophytes.
Investissement pour une planète durable
Avec d’autres organisations régionales et internationales engagées dans l’augmentation des investissements dans la science, la technologie et l’innovation pour assurer une planète durable, l’IFS contribue à la compréhension et à la résolution des problèmes nationaux et mondiaux en renforçant la capacité des scientifiques en début de carrière dans les LLMICs pour assurer que les systèmes alimentaires sont justes et aussi résilients à nos nouvelles réalités.
Nighisty Ghezae
Cet article a d’abord été publié par l’IFS.