Michel Spiro, président du comité directeur de IYBSSD 2022, a fait le commentaire suivant lors de la célébration officielle de la Journée internationale des femmes et des filles de science au siège des Nations Unies à New York le 11 février 2020.
« Au nom de l’IUPAP (Union internationale de physique pure et appliquée) et, je suis sûr que je peux le dire, au nom de nombreuses autres Unions scientifiques internationales, je témoigneque la communauté scientifique internationale est mobilisée pour comprendre l’écart entre les sexes dans le domaine des sciences et pour le réduire. Un exemple très fort de cette mobilisation est le projet intitulé “Une approche globale de l’écart entre les sexes dans les domaines des mathématiques, de l’informatique et des sciences naturelles”. Il implique la collaboration de onze organisations scientifiques partenaires, dont l’IUPAP, et a reçu un financement du Conseil international de la science pour la période 2017-2019. Ce projet a produit, jusqu’à présent, trois principaux résultats :
- une enquête mondiale auprès des scientifiques avec plus de 32 000 réponses ;
- une enquête sur l’effet du genre dans des millions de publications scientifiques ;
- la compilation d’une base de données des meilleures pratiques pour encourager les filles et les jeunes femmes à s’inscrire dans les domaines des STEM, disponible sur un site web.
Nous sommes actuellement à la recherche d’un soutien supplémentaire pour poursuivre ce travail très important.
Je peux également évoquer l’importance des années internationales – y compris la toute récente Année internationale du tableau périodique des éléments, pour mettre en lumière le rôle des femmes dans les sciences, remettre en question les stéréotypes et attirer davantage de filles dans les filières STEM. À cet égard, la prochaine Année internationale des sciences fondamentales pour le développement en 2022, qui a été approuvée par l’UNESCO et également saluée par le Forum mondial de la science en novembre 2019, avec son accent sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, sera essentielle pour progresser vers une pratique plus équitable de la science ayant un impact direct sur le développement durable. Elle servira aussi à amplifier les résultats du projet “Gender Gap in STEM”.
J’espère vivement que l’Année internationale des sciences fondamentales pour le développement en 2022 sera proclamée cette année par l’Assemblée générale des Nations unies, afin que les messages que nous voulons faire passer soient bien préparés pour renforcer la sensibilisation aux sciences fondamentales ouvertes sur le monde pour la recherche, l’éducation et le développement, en veillant tout particulièrement à rassembler un ensemble diversifié de personnes du monde entier, à améliorer la qualité de vie, à réduire l’écart entre les sexes et à autonomiser les femmes, à réduire les inégalités et la fracture du développement. »