Les résultats de l’événement “Fundamental Life Science Meets Climate, Environment, and Sustainability”, qui s’est tenu à Paris en juin, s’inscrivent pleinement dans le cadre de l’IYBSSD.
L’événement “Fundamental Life Science Meets Climate, Environment, and Sustainability” a été organisé par l’International Human Frontier Science Program Organization (HFSPO) et ses partenaires, et a attiré plus de 2 000 participants de plus de 40 pays pour des événements en personne et en ligne proposés à l’Académie des sciences à Paris du 27 au 29 juin 2023. Ces événements, qui s’inscrivent dans le cadre de l’AIBSSD, ont donné lieu à une approche entièrement nouvelle en réunissant des experts mondiaux en sciences fondamentales dans les domaines de la biologie, du changement climatique, des sciences marines, de l’écologie, de l’agriculture, de la psychologie et des sciences sociales, afin de rencontrer des représentants des gouvernements.
Les priorités
Lors du sommet et du symposium de haut niveau, les participants ont validé des priorités importantes qui aideront grandement les gouvernements, les communautés et les agences scientifiques qui s’engagent à mettre en place une transition solide vers la durabilité :
La collaboration internationale est essentielle. Les ministres et les scientifiques ont besoin de plus d’occasions de communiquer. Ce sommet et ce symposium ont permis aux décideurs, aux bailleurs de fonds et aux scientifiques de communiquer ouvertement et directement sur les besoins des sociétés et sur les connaissances que la science de la découverte peut offrir. De même, les prochaines étapes doivent être basées sur une large inclusion qui accueille des professionnels d’une grande diversité de pays, de points de vue et d’antécédents afin de disposer de l’ensemble des compétences disponibles.
Les sciences de la vie à la frontière fondamentale doivent être des partenaires à part entière. Pour comprendre pleinement les défis mondiaux auxquels l’humanité est confrontée, nous avons besoin de l’approche du “cycle de vie” que les sciences biologiques peuvent apporter aux partenariats avec la science du climat, la recherche environnementale, la physique et la science des données. Les défis mondiaux constituent en fin de compte une menace pour la vie sur Terre – les sciences de la vie doivent être impliquées dans ces recherches afin d’éclairer l’élaboration des politiques.
La science des systèmes est la science de la prochaine génération. Les politiques importantes et les garanties sociétales peuvent bénéficier de la connaissance du comportement des systèmes – les systèmes biologiques, les systèmes terrestres et les vérités universelles communes qui sous-tendent les systèmes clés. En outre, les sciences de la vie et les sciences physiques doivent s’associer aux sciences sociales et comportementales pour refléter plus précisément la manière dont les organismes vivants jouent un rôle clé dans l’impact de nos systèmes terrestres.
La science transdisciplinaire et d’avant-garde peut aider les gens à s’adapter aux défis mondiaux. Les possibilités d’ingénierie pour la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables et la résilience humaine peuvent émerger de la recherche fondamentale en sciences de la vie associée à la science du climat, à la recherche marine, à la science des données et à d’autres approches transdisciplinaires. Il y a un temps et une place pour la science fondamentale axée sur une discipline, mais il est également nécessaire que les sciences de la vie d’avant-garde participent à la résolution de nos défis mondiaux en pleine expansion. Dans ce contexte, le télescopage de la traduction peut profiter à l’humanité et à toutes les formes de vie sur Terre. Le 21e siècle sera véritablement connu comme “l’âge de la biologie”.
Répondre à l’appel des dirigeants mondiaux en faveur d’une science avancée. Réitérant ce qui a été dit en mai 2023 lors du sommet du G7 à Hiroshima et de la réunion des ministres de la science et de la technologie à Sendai, il est clair que la science doit désormais jouer un rôle vital pour la sécurité et l’avenir de l’humanité et de toutes les formes de vie sur Terre. Il est impératif que les gouvernements soutiennent la recherche fondamentale transdisciplinaire qui permettra de trouver des solutions aux défis mondiaux.
Prochaines étapes : Ateliers exploratoires dans des domaines cruciaux
À partir de 2024, la HFSPO et ses partenaires mondiaux organiseront des ateliers sur les frontières afin d’approfondir les discussions et de faciliter de nouvelles possibilités de financement pour la recherche fondamentale exploratoire qui fera progresser la transition vers la durabilité. Chaque discussion se concentrera sur l’un des quatre domaines thématiques discutés à Paris :
Le changement climatique et la santé ;
Biodiversité des océans et ressources en danger ;
La sécurité alimentaire dans un monde en mutation ; et
Les individus, les institutions et les transformations sociétales.
Ces discussions se tiendront dans des lieux géographiquement diversifiés à travers le monde afin de formuler une approche réfléchie et rigoureuse visant à intégrer les sciences fondamentales de la vie dans la transition vers le développement durable à l’échelle mondiale. Les ateliers réuniront des ministres des sciences, des responsables gouvernementaux et des scientifiques de premier plan représentant des domaines d’expertise transdisciplinaires.
Innovations issues des sciences de la vie d’avant-garde
Afin d’accélérer l’impact que la recherche exploratoire en sciences de la vie peut avoir au profit de l’humanité, la HFSPO et ses partenaires mondiaux organiseront également une série d’ateliers exploratoires soulignant le potentiel de la recherche fondamentale en sciences de la vie à produire des innovations qui peuvent être rapidement traduites en applications pour le bien public. Ces ateliers réuniront divers scientifiques dans des points névralgiques régionaux où les possibilités d’établir ces connexions et d’agir en conséquence sont nombreuses.
La HFSPO organisera des ateliers sur les frontières afin d’identifier et de recommander des approches visant à renforcer l’intégration dans les organismes de recherche fondamentale en sciences de la vie et dans l’entreprise des sciences de la vie à l’échelle mondiale. Les ateliers débuteront par un événement organisé par les acteurs canadiens des sciences de la vie et seront ouverts à tous les participants intéressés par la création d’un environnement accueillant pour des perspectives et des approches diverses, et par l’autonomisation des personnes et des pays qui n’ont pas été en mesure de jouer un rôle actif dans le passé.
Ce communiqué a d’abord été publié par la HFSPO.