L’ancien président de l’Académie colombienne des sciences exactes, physiques et naturelles, Enrique Forero, explique comment les sciences fondamentales favorisent le développement durable.
La période comprise entre juillet 2022 et octobre 2023 a été désignée par l’UNESCO comme l’Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable.
Il s’agit d’une célébration qui est étroitement liée aux objectifs de développement durable. L’Agenda 2030 pour le développement durable est un programme ambitieux que les États membres des Nations unies ont signé pour assurer un développement équilibré, durable et inclusif de la planète.
L’Agenda 2020
L’Agenda a été adopté en 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies, comme une vision intégrée du développement durable de toutes les populations du monde, et s’articule en 17 Objectifs de développement durable (ODD) vers lesquels nous devrions tous travailler collectivement.
Plusieurs de ces objectifs sont explicitement liés aux progrès scientifiques : La santé et le bien-être (ODD 3), l’éducation de qualité (ODD 4), l’eau potable et l’assainissement (ODD 6), l’énergie propre et abordable (ODD 7), l’action climatique (ODD 13), la vie aquatique (ODD 14) et la vie sur terre (ODD 15). Mais, en fait, tous les ODD requièrent la contribution de la science et de la technologie : Pas de pauvreté (ODD 1), Faim zéro (ODD 2), Égalité des sexes (ODD 5), Travail décent et croissance économique (ODD 8). ), Industrie, innovation et infrastructure (ODD 9), Réduction des inégalités (ODD 10), Villes et communautés durables (ODD 11), Production et consommation responsables (ODD 12).
Les sciences fondamentales sont essentielles
Les sciences fondamentales sont essentielles au développement durable. Pour atteindre ces ODD, il est essentiel d’avoir une compréhension de base des phénomènes naturels et de la manière d’interagir avec eux, ainsi que de ceux générés par les activités humaines.
C’est ici que les sciences de base jouent un rôle fondamental, car elles sont à la base des plus grandes avancées technologiques qui stimulent l’innovation et sont en même temps essentielles pour préparer l’avenir.
Une reconnaissance insuffisante
C’est pour cette raison que le concept de « science applicable » a gagné une certaine acceptation en tant que synonyme de « science fondamentale », car tôt ou tard, les découvertes faites par les scientifiques peuvent devenir les piliers d’importantes contributions technologiques. Il est clair que les contributions technologiques sont faciles à reconnaître et qu’elles nous émerveillent tous, tandis que les contributions des sciences fondamentales ne sont pas suffisamment reconnues.
Les sciences fondamentales fournissent les moyens essentiels pour relever des défis cruciaux tels que l’accès universel à l’alimentation, à l’énergie, à la couverture sanitaire et aux technologies de communication. De même, elles nous permettent de comprendre l’impact des plus de 8 000 millions d’habitants actuels de la planète, par exemple, sur le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles et l’extinction des espèces vivantes, et fournissent les outils qui nous permettent d’agir pour limiter, voire réduire cet impact.
Contributions des sciences fondamentales
Le meilleur et le plus récent exemple de la contribution des sciences fondamentales à la résolution d’un problème mondial est la rapidité de la production de vaccins pour lutter contre le virus Covid-19. Sans les résultats de toute la recherche fondamentale antérieure menée dans de nombreux laboratoires de différents pays, une telle réalisation aurait été beaucoup plus difficile.
Un aspect collatéral de ces importantes contributions a été l’augmentation du financement de la recherche fondamentale dans les pays les plus développés du monde (ce qui a eu peu ou pas d’impact sur notre environnement).
Spécialités colombiennes
En Colombie, il existe de nombreux exemples de recherche dans le domaine de la santé. Les universités et les centres de recherche nationaux consacrent de grands efforts à l’étude de maladies telles que la maladie d’Alzheimer, le chikungunya, la dengue et la leishmaniose, pour n’en citer que quelques-unes.
Il ne faut pas non plus oublier que notre pays est l’un des plus riches en diversité biologique. Il convient également de rappeler que la Colombie compte 2000 espèces d’oiseaux, ce qui fait de nous le pays le plus riche dans ce groupe et qui se trouve également aux premières places en nombre d’espèces de plantes, d’amphibiens, de papillons, etc.
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