Cette université d’été représente un tournant pour un nouveau type de diffusion des connaissances, en se penchant notamment sur les progrès scientifiques des pays en développement.
La 13e école d’été de chimie verte s’est tenue pour la première fois de manière hybride, à la fois en ligne et en personne à Venise du 4 au 9 juillet 2021, en raison de la situation toujours en cours liée à la pandémie de Covid-19 et de certaines limitations de la mobilité des voyageurs. L’école d’été était une initiative internationale organisée et gérée par la Fondation Green Sciences for Sustainable Development (GSSD), fondation à but non lucratif créée en février 2020 et basée à Venise, en Italie.
Cette 13e édition de la Green Chemistry Postgraduate Summer Schoolsfait suite aux 12 éditions précédentes, dont la dernière s’est tenue entièrement en ligne en juillet 2020.
Un « amour » pour la chimie verte
L’expérience des 12 dernières éditions de l’école d’été sur la chimie verte, qui se sont tenues de 1997 à 2020 avec plus de 1 000 étudiants participants, nous indique que les jeunes sont particulièrement attirés par la chimie verte, car ils la considèrent comme un moyen d’investir leur talent à un moment particulier et stratégique de leur vie. La chimie verte est un bon moyen pour les étudiants de faire le tour des disciplines scientifiques et de décider comment et où aller de l’avant.
Grâce à la participation des sponsors, 60 étudiants de troisième cycle assistant en ligne à l’École et 15 assistant en personne à Venise, originaires de pays en développement, ont reçu une bourse.
170 candidatures, 130 sélectionnées
Au total, 170 candidatures ont été reçues et 130 ont été considérées comme éligibles pour participer à l’école après une sélection stricte effectuée par les 9 membres du Comité scientifique international, et fondée sur leur CV, leur liste de publications, les lettres de recommandation de leur tuteur et leurs motivations pour participer à l’école d’été.
Parmi ces 130 participants sélectionnés, originaires de 39 pays différents, 15 doctorants ont participé en personne à Venise ; parmi les 34 enseignants venus du monde entier, 10 ont participé en personne à l’université d’été. Nous avons également eu le plaisir et l’honneur d’accueillir le prix Nobel Jean-Marie Lehn, qui a donné sa conférence en ligne juste après la cérémonie d’ouverture.
Échanger des connaissances pour des projets, des recherches
La sélection rigoureuse des participants a contribué à former une classe d’étudiants de haut niveau culturel, qui se trouvent certainement à un moment de leur vie où ils sont prêts à investir leurs talents et leur savoir-faire scientifique pour leur future carrière professionnelle de manière mature et responsable. L’éventail de sujets de haut niveau et diversifiés proposés lors de l’université d’été leur a donné l’occasion d’observer, d’échanger leurs connaissances scientifiques et d’établir des liens importants avec d’autres participants et professeurs en vue de projets communs et d’activités de recherche fructueuses.
Il s’agit là d’un véritable succès pour cette école d’été, puisque cette opportunité permettra d’accélérer la carrière des participants, comme cela s’est produit par le passé. En fait, année après année, l’école d’été a formé une importante classe d’anciens élèves, et trois d’entre eux, qui occupent aujourd’hui des postes importants dans leurs pays respectifs, sont revenus à l’école en tant que professeurs :
- Prof. Peter Licence, faculté de chimie, université de Nottingham, Royaume-Uni,
- Prof. Fabio Aricò, professeur de chimie organique, université Ca’ Foscari de Venise, Italie
- Dr. Aurelia Visa, Institut de chimie « Coriolan Drăgulescu » de l’Académie roumaine, Timisoara, Roumanie
13 conférences, 8 sessions posters
Toutes les conférences ont été enregistrées et sont disponibles pour les participants inscrits sur le site Web de la Green Sciences for Sustainable Development Foundation. Les enregistrements pourraient également être partagés avec ceux qui en font la demande.
L’Université d’été a accueilli 13 sessions de conférences et 8 sessions posters sur les principaux sujets suivants :
- Exploitation des ressources renouvelables
- Nouvelles voies de réaction
- Économie d’énergie
- Sécurité alimentaire
- Atténuation des dommages causés par le changement climatique
- Éducation
- Santé
L’école d’été comme un tournant
Cette école d’été en mode hybride était bien sûr plus difficile que jamais : nous voulions avoir une école qui puisse être rejointe en personne et en ligne pour ceux qui ne peuvent pas encore venir à Venise. Nous avons essayé de faire bénéficer les participants de la qualité scientifique exceptionnelle des enseignants, en les impliquant dans la discussion des conférences et, ce qui n’est pas moins important, dans les sessions de posters.
Les résultats de cette université d’été hybride nous ont appris comment gérer les futures écoles de Venise, qui deviendront permanentes ; la Fondation Green Sciences for Sustainable Development soutiendra et suivra certainement les activités de cette initiative. Cette université d’été représente un tournant pour un nouveau type de sensibilisation, compte tenu de la grande qualité des contributions scientifiques, du Green Deal et des progrès scientifiques rapides des pays en développement.
Notre objectif est de faire de l’école d’été un événement permanent, qui se tiendra chaque été à Venise, et grâce à l’implication et à la participation d’enseignants et de partenaires exceptionnels, nous concrétisons cet objectif.
Pietro Tundo
L’école a été organisée en collaboration avec l’IUPAC – Comité interdivisionnel de la chimie verte pour le développement durable, ICGCSD, l’Université Ca’ Foscari de Venise et la Commission nationale italienne pour l’UNESCO Rome. L’événement a été soutenu par le ministère de la Transition écologique (Ministero della Transizione Ecologica), l’AIRI (Associazione Italiana per la Ricerca Industriale), la Société européenne de chimie – EuChemS, les réseaux UNITWIN et TWAS de l’UNESCO, la région de la Vénétie et la municipalité de Venise. L’université d’été était parrainée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques – OIAC, PhosAgro Russie, la Royal Society of Chemistry et GreeNovator.