Discussion à l’Assemblé Générale des Nations Unies
L’événement spécial du 24 mai 2023, convoqué sous les auspices du président de l’Assemblée générale, pour célébrer l’Année internationale au siège de l’ONU, facilitera un échange entre les experts et les délégués sur la façon dont les sciences fondamentales, ainsi que d’autres sciences et technologies, peuvent aider à construire une nouvelle approche pour la résolution des défis mondiaux, centrée sur les sciences pour la durabilité.
L’événement consistera en une table ronde, suivie d’une discussion.
Les questions clés de l’événement sont les suivantes :
- La contribution possible des sciences fondamentales à la gestion des crises et à l’atténuation/élimination de l’impact des événements extrêmes sur la société.
- Comment les sciences fondamentales peuvent contribuer à la transformation vers la durabilité, en mettant l’accent sur la manière dont la science peut améliorer sa contribution à la définition de stratégies globales et à leur validation.
- Quelle est l’applicabilité pratique des sciences fondamentales, et de leurs modèles collaboratifs et opérationnels, pour les délibérations au sein des Nations unies et l’élaboration des politiques ?
- Comment les sciences fondamentales peuvent-elles jouer le rôle de catalyseurs de la confiance et de la coopération multilatérales, en collaboration avec d’autres sciences, les sciences humaines et la technologie ?
La discussion sera l’occasion pour les États membres, les observateurs, le système des Nations unies et les ONG accréditées par l’ECOSOC d’échanger avec la communauté scientifique.
Les sciences au service de la durabilité
Le concept de sciences pour la durabilité n’est pas défini de manière univoque. Toutefois, bon nombre des réflexions suscitées par les événements organisés jusqu’à présent dans le contexte de l’IYBSSD indiquent quelques grandes lignes pour faire des sciences fondamentales un outil puissant pour l’ensemble de la société en vue d’un avenir durable.
Les sciences fondamentales peuvent apporter des contributions concrètes à l’élaboration, à l’évaluation et à la validation de stratégies et d’actions visant à catalyser le développement durable. Toutefois, la complexité des problèmes mondiaux à résoudre exige une approche collective et interdisciplinaire qui doit inclure, outre les sciences fondamentales et la technologie, toutes les autres sciences (sciences sociales, sciences formelles, sciences politiques, sciences humaines, entre autres) représentant diverses communautés de connaissances.
Les communautés des sciences fondamentales sont engagées dans la promotion de la coopération avec les autres communautés scientifiques, et avec le monde de la technologie, afin d’aider les membres des Nations Unies et les autres décideurs politiques à donner la priorité à l’élaboration des politiques, aux plans d’action, au financement et à l’investissement et à la fourniture de services aux parties prenantes, en particulier les plus vulnérables et les plus marginalisées.
La communication scientifique et le dialogue entre la science et l’élaboration des politiques sont des éléments essentiels pour que les décideurs politiques puissent bénéficier des communautés scientifiques et travailler en synergie avec elles. Les sciences fondamentales ont un rôle à jouer dans ce processus, car elles sont à la base de presque toutes les sciences appliquées et peuvent donc contribuer grandement à une meilleure compréhension des possibilités scientifiques et à l’élaboration de solutions en faveur du développement durable.
Outre la célébration de l’IYBSSD à l’endroit même où elle a été proclamée, cet événement vise à donner un aperçu de l’état actuel des sciences de la durabilité qui, bien que progressant rapidement, se caractérise par une fragmentation scientifique, thématique, géographique et organisationnelle qui doit être surmontée. Il peut également offrir l’occasion d’entamer une réflexion sur l’avenir des sciences pour la durabilité et sur un éventuel suivi à long terme de l’IYBSSD, qui associerait toutes les sciences dans un effort global fondé sur la durabilité.
La science a été un catalyseur de dialogue en période de crise et d’incertitude. Dans le passé, la coopération scientifique ne s’est pas arrêtée au Rideau de Fer en Europe. Les leçons tirées de cette expérience réussie donnent des indications précieuses sur la manière dont la coopération scientifique peut renforcer le dialogue et l’efficacité en temps de crise et contribuer à la compréhension et à la confiance mutuelles. Les devises des systèmes multilatéraux comme l’ONU, et plus généralement des organisations intergouvernementales.
Programme
Discours d’ouverture
S.E. M. Csaba Kőrösi, Président de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU
Table ronde : “Rôle des sciences dans la gestion des crises et la transformation de la durabilité“
Animateur
Dr. Maurizio Bona, Ancien conseiller principal au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) et vice-président de l’IYBSSD
Intervenants
Prof. Karen Hallberg, Professeur à l’Institut Balseiro, et chercheur principal au Centre atomique de Bariloche, Argentine
Prof. Rolf Heuer, Ancien directeur général du CERN, et président du Conseil de SESAME
Dr. Mamphela Ramphele, Co-Président du Club de Rome, Co-fondateur de ReimagineSA, Président Desmond Tutu IP Trust.
Remarques finales
Dr. Michel Spiro, Président de l’Union internationale de physique pure et appliquée (IUPAP), et Président de l’IYBSSD